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«Notre programmation s’inspire des recommandations de S.M. le Roi Mohammed vi qui a insufflé une nouvelle dynamique à l’art et à la culture»

«Notre programmation s’inspire des recommandations de S.M. le Roi Mohammed vi qui a insufflé une nouvelle dynamique à l’art et à la culture»

Le Matin : L’exposition «Lumières d’Afrique» vient suite à celle intitulée «L’Afrique en Capitale», organisée l’année précédente. Est-ce une stratégie de la FNM pour réunir tous les pays africains à travers leur art ?
Mehdi Qotbi
: En effet, «Lumières d’Afrique» s’inscrit dans la continuité de partager la vision déjà exprimée lors de la manifestation «L›Afrique en Capitale». Son objectif est de mettre en avant la diversité et la richesse de l’art moderne et contemporain africain.

Quel message pensez-vous que cette exposition peut adresser au monde de l’art et de la culture ?
Aujourd’hui plus que jamais, la culture est devenue essentielle. Elle est un message de paix, de fraternité et de dialogue entre les peuples et les civilisations. Nous, autres Africains, nous avons des préoccupations communes et nous devons développer tout ce qui peut nous rapprocher à travers la mise en place d’un modèle de partenariat Sud-Sud auquel Sa Majesté le Roi Mohammed VI accorde une grande importance. 

Vous évoquez le Maroc comme un trait d’union indispensable entre le monde et l’Afrique. Comment peut-il réussir ce pari à travers l’art?
Plus largement, comme dans l’exposition «L’Afrique en Capitale», en offrant une exploration riche et diversifiée pour mieux comprendre et appréhender l’Afrique. C’est une conviction que l’art demeure un pont nécessaire entre les peuples et les cultures. C’est le seul langage qui peut être audible. Il faut bien souligner que le Maroc a acquis une expertise et un savoir-faire dans la préservation et la conservation des œuvres qu’il est prêt à partager avec les autres pays du continent, surtout dans le cadre de la restitution des œuvres d’art.

Cette collection, qui vient d’African Artists for Development, sera exposée au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, avant d’être présentée en Tunisie puis en Afrique du Sud, à Cape Town. Considérez-vous cela comme un privilège ou une confiance au Maroc ?
«Lumières d’Afriques» est une collection de M. et Mme Leridon qui sont des passionnés par le continent africain et ce qu’il recèle comme création. Je les remercie d’avoir laissé le privilège à Rabat d’être la première ville à accueillir et à présenter ce bel ensemble. En effet, le Maroc est la porte d’entrée vers l’Afrique dont la crédibilité et la confiance qu’ont acquises ses musées, aussi bien à l’étranger qu’au Maroc, justifient ce choix.   

Pouvez-vous nous raconter un peu comment se sont déroulées les étapes de cette collaboration ?
Comme dans toute collaboration, c’est le fait d’une rencontre humaine. Une rencontre avec M. et Mme Leridon qui a immédiatement donné lieu à un langage commun pour réaliser cette exposition au Maroc.

On voit bien qu’outre cette grande exposition, la FNM prévoit, pour cette saison culturelle et artistique une programmation des plus riches. Est-ce que cela rentre dans le cadre du projet de «Rabat Ville lumière, capitale marocaine de la culture», selon le Souhait de S.M le Roi Mohammed VI ?

Évidemment, notre programmation s’inspire des Recommandations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a insufflé une nouvelle dynamique à l’art et à la culture. Ainsi, nous souhaitons nous mettre dans ce sillage pour faire de «Rabat Ville lumière» la capitale de la culture. Le Maroc est aujourd’hui cité en exemple pour sa politique culturelle. 
 
La «Biennale des femmes», «Les couleurs de l’impressionnisme» et «Hassan El Glaoui : Le sel de ma terre», «Lumières d’Afrique» sont autant d’événements grandioses pour cette année. Avez-vous des équipes qualifiées pour préparer et suivre cette révolution artistique ?
Sur les 150 biennales organisées à travers le monde, nous avons choisi de consacrer celle de Rabat uniquement et exclusivement à la création féminine. Un message fort d’un pays africain et arabo-musulman envoyé au monde. Elle sera précédée par «Les couleurs de l’impressionnisme» ou pour la première fois en Afrique et dans le monde arabe l’occasion sera donnée à tous les Marocains et tous les Africains de partager ces chefs-d’œuvre. Comme chaque année, la Fondation se doit de rendre hommage à un grand artiste marocain et nous avons consacré cette année pour rendre hommage à l’artiste Hassan El Glaoui, un an après sa disparition. Tout cela est réalisé grâce à une petite équipe à qui je veux rendre hommage pour son travail et son implication.

S’agissant de la conservation du patrimoine marocain, est-ce que la restauration et la réhabilitation des 14 musées nationaux vont comme vous le souhaitez ?
Nous avons trouvé les musées dans un état de fragilité considérable et nous nous sommes donnés comme priorité leur restauration et leur réhabilitation avec une nouvelle scénographie qui met en valeur notre patrimoine. Nous avons déjà ouvert le Musée des cultures méditerranéennes à Tanger, le musée de l’histoire et des civilisations à Rabat. Aussi, à Marrakech, le Musée des confluences et le Musée national du tissage... Les travaux de restauration du Musée Al Batha à Fès et des Oudayas à Rabat sont en cours. Bientôt, nous envisageons d’ouvrir un musée dédié à la musique à Meknès.

Quel regard portez-vous sur le foisonnement artistique que connait la capitale aux côtés des grands chantiers qui sont en train de changer son look ?
C’est un bonheur que la Fondation contribue à mieux faire connaitre à la fois au Maroc et à l’étranger ce foisonnement et donner une visibilité à nos créateurs et notre culture. Vous pouvez aussi constater l’émergence de la beauté du Grand Théâtre et de son architecture qui viendra compléter le paysage muséal. Rabat est vraiment «Ville lumière», car la lumière découle de l’art et de la culture. 
  
Cette magnifique expérience à la tête de la Fondation nationale des musées ne vous insuffle-t-elle pas d’autres inspirations et rêves à réaliser ? 
Dans mes rêves les plus fous, je n’ai jamais imaginé offrir la possibilité à chaque compatriote de voir des noms comme Picasso, Matisse, Miró, et maintenant, Van Gogh, Renoir, etc. Mon seul rêve aujourd’hui c’est de continuer à être à la hauteur de la Confiance de Sa Majesté. 

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