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Projet d’étude sur la prise en charge psychologique des victimes

Les violences faites aux femmes ont des conséquences graves et durables sur leur santé psychologique, ce qui demande une prise en charge spécialisée. L’Association médicale de réhabilitation des victimes de la torture va réaliser prochainement une étude pour évaluer l’état des dispositifs de prise en charge psychologique pour les femmes victimes de violence.

Projet d’étude sur la prise en charge  psychologique des victimes
Selon le ministère de la Santé, plus de 80.000 femmes victimes de violences physiques et sexuelles ont été prises en charge sur les plans médical, médicolégal et médicosocial entre 2012 et 2017.

L’Association médicale de réhabilitation des victimes de la torture (AMRVT) vient de lancer un appel d’offres pour la réalisation d’une étude sur la prise en charge psychologique des femmes victimes de violence. Cette enquête a pour principal objectif d’appuyer le Plan gouvernemental pour l’égalité dans le volet visant à réduire durablement la prévalence des violences basées sur le genre. «L’égalité entre les femmes et les hommes est un droit fondamental inscrit dans la Constitution marocaine. Elle constitue également une condition nécessaire pour la réalisation des objectifs de croissance et de cohésion sociale et une garantie de l’efficacité des politiques de développement. Asseoir cette égalité requiert aujourd’hui d’énormes efforts pour rompre le cycle de l’inégalité qui pèse encore sur la moitié de la population mondiale, et la persistance de la violence à l’égard des femmes est un signe criant de ces inégalités. La lutte contre la violence liée au genre constitue un élément clef pour l’égalité des femmes et des hommes et la réhabilitation des femmes victimes de violence est au cœur de la lutte pour asseoir les fondements de cette égalité», indique l’AMRVT. «Selon le ministère de la Santé, pour qui la violence envers les femmes représente une urgence politique et un véritable enjeu de santé publique, plus de 80.000 femmes victimes de violences physiques et sexuelles ont été prises en charge sur les plans médical, médicolégal et médicosocial entre 2012 et 2017. 
Il est admis aujourd’hui que les violences faites aux femmes ont des conséquences graves et durables sur leur santé psychologique, ce qui demande une prise en charge spécialisée pour permettre de soigner les traumatismes et aider les victimes à s’engager dans le parcours de sortie des violences. Malheureusement, les 96 unités dédiées à la prise en charge des femmes victimes de violence souffrent de grandes insuffisances en matière de ressources et de compétences pour assurer une prise en charge psychologique adéquate au profit des victimes. 
Forte d’une expertise cumulée durant plus de 17 années d’exercice au bénéfice des victimes de violences, l’AMRVT, entend par cette étude opérer une évaluation de l’état de ce dispositif, afin de pouvoir faire un plaidoyer pour opérer les améliorations requises, tout en contribuant à la consolidation des compétences des professionnels des soins et du personnel du tissu associatif pour une meilleure prise en charge des victimes. Le projet entend également s’associer à la prise en charge d’une partie des cas de traumas», ajoute l’association.
Ainsi, on va procéder à l’évaluation de l’état des dispositifs de prise en charge psychologique pour les femmes victimes de violences au niveau de la région de Casablanca-Settat en vue d’identifier les besoins. L’AMRVT va également, dans le cadre de cette étude, promouvoir le dépistage des conséquences psychologiques des violences basées sur le genre et plaider pour l’amélioration de l’offre de prise en charge psychologique.
Créée en 2005, l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la torture est une organisation indépendante qui gère l’unique centre dédié à la réhabilitation médicale et psychologique des victimes de la torture au Maroc, avec 5.000 cas de torture réhabilités à ce jour. Et ce par une prise en charge, adaptée aux besoins spécifiques de chaque victime. 
Composée exclusivement de médecins de diverses spécialités, engagés dans la défense des droits fondamentaux. La procédure de la prise en charge médico-psychothérapeutique est entamée par la consultation du médecin généraliste pour un examen somatique initial, puis l’orientation vers l’une des 5 unités médicales du centre, dont l’unité psychiatrique et psycho-thérapeutique ou l’unité de physiothérapie rééducation kinésithérapie. En cas de besoin de consultations en d’autres spécialités, les patients sont dirigés vers d’autres médecins et hôpitaux partenaires. 

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