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Ce que proposent les experts pour en finir avec l’hémorragie de l’éclairage public

Les Rencontres africaines de l’efficacité énergétique qui se sont déroulées, hier à Casablanca, ont bien fait avancer le débat sur ce pilier de la transition énergétique. Dédié à l’éclairage public, cet évènement a été riche en nouvelles idées et solutions concrètes aussi bien au niveau national qu’international. L’assistance a aussi eu droit à des success-stories.

Ce que proposent les experts pour en finir  avec l’hémorragie de l’éclairage public
Les débats ont été animés notamment par des responsables publics, des élus, des experts, des bailleurs de fonds qui ont pris part massivement à ces rencontres Ph. Seddik

La 5e édition des Rencontres africaines de l’efficacité énergétique qu’a abritée Casablanca hier aura été d’une grande utilité pour l’enrichissement du débat sur cet important pilier de la transition énergétique. Cet événement, dédié à l’éclairage public, a, en effet, apporté de nouvelles idées, des solutions concrètes aussi bien au niveau national qu’international, et permis la présentation de success-stories, tout en mesurant l’ampleur de cette problématique. Ces échanges ont été développés notamment par des responsables publics, des élus, des experts, des bailleurs de fonds qui ont pris part massivement à ces Rencontres africaines de l’efficacité énergétique organisées par AOB Group.

L’enjeu est de taille. L’éclairage public engloutit une part grandissante des budgets des communes. Deux exemples peuvent l’illustrer : il coûte 150 millions de DH à Casablanca et 85 millions à Rabat, selon les maires de ces deux villes. Une part de cette manne peut et doit être économisée pour être allouée à d’autres services publics, martèle Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, qui considère l’éclairage public comme le premier domaine sur lequel il faut axer l’action pour plus d’efficacité énergétique. Mais comment s’y mettre alors ? Pour Saïd Mouline, directeur général de l’Agence marocaine d’efficacité énergétique (AMEE), la question de l’éclairage public se pose sur plusieurs volets : réglementation, vulgarisation et sensibilisation, aspect technique et technologique, gouvernance, financement…
Ces aspects ont été traités par les différents intervenants. Ainsi, Mohamed Sadiki, maire de Rabat, a appelé à la conception de nouveaux modèles de gestion de l’éclairage public à expérimenter au niveau national avec l’AMEE. Il a également relevé l’importance de la résolution de cette problématique en amont, à savoir au niveau de la conception de logements qui doit prendre en compte l’efficacité énergétique.
Idée qui a été également soulevée par Said Mouline mais d’une manière globale. Il a, en effet, appelé à prendre en considération l’efficacité énergétique dans tous les projets, en suggérant aux communes de s’inspirer des 
expériences réussies des entreprises privées dans le domaine de l’efficacité énergétique.
Aziz Rabbah a insisté, quant à lui, sur la nécessité de doter les communes des ressources humaines suffisantes dans les divers domaines (technique, juridique, management, marketing, audit…), tout en appelant à revoir le modèle des Sociétés de développement local (SDL) pour pouvoir réaliser un gain de coût et d’efficacité. Le ministre a proposé des SDL régionales ou multi-villes, révélant que son département est en train de repenser ce modèle, avec  le ministère de l’Intérieur. Le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, prône, de son côté, de s’appuyer sur les smart cities qui reposent sur les nouvelles technologies et des approches plus efficaces. Toutefois, toutes ces solutions ont besoin du financement pour être mises en œuvre.  Pour y faire face, l’on a eu droit notamment à présentation de ce qu’offre la Banque européenne de reconstruction et développement (BERD). Celle-ci propose trois options de financement présentées par Houda Lahrech, Banking associate infrastructure municipale à la BERD. La première consiste en des prêts souverains destinés à l’État qui les affecte à un programme national qui touchera les communes. La deuxième option amène la banque à financer directement les communes, qui a l’avantage de soulager les emprunts de l’État et la possibilité des prêts en monnaie locale. La troisième permet à la banque de cibler directement les sociétés de projets, telles les sociétés de services énergétiques (ESCO).

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