La question du Sahara et la proposition marocaine d’autonomie présentées à Wellington

L’ambassadeur du Maroc en Australie et en Nouvelle-Zélande, Karim Medrek, a animé, lundi à Wellington, une conférence sur l’évolution de la question du Sahara et la proposition marocaine d’autonomie pour un règlement pacifique et définitif de ce conflit monté de toutes pièces. Le diplomate marocain a plaidé la cause nationale et les tenants et aboutissants de la question du Sahara dans le cadre d’une conférence sous le thème «La question du Sahara : enjeux et perspectives», au sein du prestigieux Institut néo-zélandais des relations internationales (New Zealand Institue for International Affairs) de Wellington, en présence d’un parterre d’officiels, d’académiciens, de représentants de la société civile et d’étudiants. Cette conférence a été l’occasion de présenter aux participants, les fondements historiques et juridiques de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud et d’expliquer l’évolution du dossier du Sahara au sein des Nations unies, sachant que le Royaume a été le premier à lutter pour la libération de cette partie de son territoire à l’époque de la colonisation espagnole. Lors de sa présentation, le diplomate marocain a mis l’accent sur l’évolution du processus politique du règlement de cette question, notamment le passage de l’idée de l’organisation d’un référendum à celle de la négociation d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptée, comme préconisé par les instances onusiennes compétentes. Le diplomate marocain n’a pas manqué de mettre en évidence la prééminence et le soutien dont jouit l’Initiative marocaine d’autonomie, en précisant que cette proposition a été saluée par le Conseil de sécurité depuis 2007 et par les pays influents sur la scène internationale qui l’ont qualifiée de «positive» et de «crédible».
M. Medrek a, par ailleurs, souligné la conformité du projet marocain d’autonomie aux plus hauts standards du droit international et aux meilleures pratiques internationales de résolution pacifique des conflits. 
Il a, en outre, rappelé à l’audience l’engagement du Royaume dans le cadre du processus onusien, conformément aux paramètres définis, notamment par le Conseil de sécurité. Par ailleurs, il a insisté sur la non-représentativité du «polisario», lorsqu’il s’agit de s’exprimer au nom des populations des provinces du Sud, d’autant plus que les représentants légitimes de ses populations participent activement à la vie politique nationale et disposent d’une réelle légitimité démocratique et populaire dans le cadre des institutions marocaines.
L’ambassadeur du Maroc a mis en exergue le modèle de développement régional pour le Sahara, qui représente une véritable feuille de route et s’inscrit dans le cadre d’une régionalisation avancée, englobant, entre autres, les aspects économique, social, environnemental et culturel. M. Medrek a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d’un engagement positif du Maghreb pour libérer les synergies, résoudre un certain nombre de questions dans la région, notamment les problèmes sécuritaires, et avancer ainsi dans la résolution du conflit du Sahara pour asseoir la paix et la stabilité dans la Méditerranée. Cette conférence est organisée dans le cadre de la semaine marocaine en Nouvelle-Zélande qui a débuté le 28 avril et se poursuit jusqu’à ce 3 mai.