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Quid de la protection des jeunes contre la radicalisation ?

Quid de la protection des jeunes contre la radicalisation ?
Les intervenants ont été unanimes à souligner que les facteurs de radicalisation sont l’exclusion d’ordre économique, social et culturel.

La protection des jeunes contre la radicalisation et les moyens à même de faire face à la propagation de l’idéologie de la haine et du rejet de l’autre a été, mercredi dernier, au centre d’une rencontre tenue à Casablanca sur le thème «Prévenir la radicalisation chez nos jeunes».
Initié par l'association «Marocains Pluriels» dans le cadre de l’espace de dialogue sociétal «Café Politis», cette rencontre a été l’occasion de se pencher sur les actions à entreprendre auprès des jeunes en vue de développer l’esprit critique et de bannir les idées extrémistes qui menacent les sociétés contemporaines partout dans le monde et qui touchent toutes les religions.
«Pour faire face à la radicalisation violente, il est impératif de se pencher sur l’inclusion sociale et d’agir sur toutes les structures sociales, culturelles et intellectuelles, afin d’inclure davantage les jeunes dans la communauté et de leur transmettre un message porteur de bonnes modalités d’inclusion sociale», a fait savoir Phinith Chanthalangsy, responsable des sciences humaines et sociales de l’Unesco à Rabat.
Quant aux facteurs de radicalisation, il a affirmé que c’est l’exclusion d’ordre économique, social et culturel qui amène les jeunes à envisager des modes violents de contestation, notant que c’est dans cet objectif que l’Unesco affirme qu’il est important de valoriser l’éducation, les sciences et la culture comme des leviers de prévention sur le long terme. «Nous avons un programme en cours qui active les leviers de l’éducation, de la science et de la culture au Maroc en collaboration avec le monde universitaire, mais aussi artistique, afin d’initier les jeunes à la pensée critique et d’analyse quand il s’agit de débattre des questions de société», a précisé la même source.
Pour sa part, le chercheur en islamologie Abdellah Cherif Ouazzani a indiqué que cette rencontre sur le radicalisme religieux, qui fait plus mal actuellement, vise à déconstruire la littérature et la culture sur laquelle se base ce radicalisme afin de pouvoir apporter des pistes de réflexion et, particulièrement, sensibiliser les jeunes à ne pas tomber dans le radicalisme violent.
«Le radicalisme n’a ni couleur, ni langue, ni référentiel religieux et peut être politique, économique, ethnique ou linguistique. C’est un fléau qui existe depuis l’aube de l’humanité, sauf qu’il prend des formes différentes en fonction des circonstances», a-t-il expliqué, notant qu’il s’agit d’une question qui concerne toute la société, notamment les parents, l’école et les instances d’intermédiation, d’où la nécessité d’une mobilisation collective afin de contrecarrer le radicalisme qui déstabilise les sociétés et induit des dérapages de tous genres.  Le Café Politis avait constitué, de 2011 à 2016, un laboratoire d’idées et de forums de débats ayant réuni des milliers de personnes, en majorité des jeunes, afin de discuter de sujets de société et de confronter les opinions dans un débat ouvert et pluriel. 

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