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Ramadan : Et si on capitalisait sur les bonnes habitudes !

Le mois sacré du Ramadan constitue une bonne occasion pour acquérir de nouvelles habitudes et de nouveaux comportements jugés positifs. C’est le mois où on apprend, entre autres, l’organisation du temps et la gestion des émotions. Selon Sanae Hanine, formatrice en développement personnel et en communication non violente, il est important de faire un travail sur soi pour garder toujours ces habitudes et en faire un mode de vie pour une performance individuelle et collective.

Ramadan : Et si on capitalisait sur les bonnes habitudes !
Il est recommandé de répéter la bonne habitude pendant au moins 21 jours pour assurer son ancrage au niveau du cerveau. Ph. Shutterstock.

Conseil : Dans quelle mesure le mois du Ramadan permet-il d’apprendre à mieux s’organiser ?
Sanae Hanine :
Le mois du Ramadan peut être une excellente occasion permettant d’instaurer de nouvelles habitudes et d’adopter certains comportements positifs jugés importants dans notre vie personnelle et surtout professionnelle. En outre de la bonne gestion du temps, il est possible de profiter de cette occasion pour intensifier sa spiritualité qui va aider à changer des comportements qui nous causent du tort comme la colère et les conflits interpersonnels. 
La spiritualité qui imprègne notre âme pendant le mois sacré peut être prorogée pour le reste de l’année. Je rappelle dans ce sens que les pratiques spirituelles aident à garder la zen attitude, l’altruisme, la modération et beaucoup d’autres avantages. Toutefois, selon les ténors du développement personnel, il est communalement admis qu’une nouvelle habitude a besoin de 21 jours jusqu’à 33 jours pour s’ancrer dans notre cerveau. Ceci dit, il est recommandé de répéter la bonne habitude pendant au moins 21 jours pour assurer son ancrage au niveau du cerveau. Cet ancrage est encore plus profond lorsque l’habitude est accompagnée d’émotions positives intenses. Notons que la nouvelle habitude s’installe selon le schéma : pensée/émotion/action.

Concrètement, quelles sont les bonnes habitudes en terme d’organisation du travail qu’on peut apprendre pendant ce mois sacré ?
La première habitude est d’être matinal. Je recommande ainsi de garder cette habitude qui consiste à se réveiller tôt pour la prière d’Al Fajr ou le Souhour. C’est un très bon leitmotiv pour avoir un bon rythme au travail et pour se délester de la paresse ou de l’habitude du retard. La deuxième habitude est relative à la façon d’aborder son quotidien. Il est suggéré de garder le rythme du mois du Ramadan en s’acquittant des tâches dites lourdes et qui nécessitent une grande concentration pour la matinée, partant du principe qu’on est souvent plus productif le matin. Il est aussi conseillé de laisser les tâches qui sont considérées comme routinières pour l’après-midi.
Cette organisation n’est pas une règle en soi, puisque, in fine, chacun doit trouver le mode de travail qui lui convient et s’organiser en fonction de ses ressources. Une autre habitude et non des moindres : exercer une activité, notamment la marche ou la méditation, pour se ressourcer en
énergie. 
Au-delà des bonnes habitudes, le plus important à mon sens est de garder les comportements bienveillants et l’esprit fort imprégné du pardon et de la cordialité. Il faut aussi rester dans cette logique de gestion des émotions qui permet de garder de bonnes relations professionnelles. Je recommande aussi d’instaurer des rituels avec ses collègues en s’intégrant dans des activités qui suscitent l’intérêt de tous, entre autres, le sport et les actions caritatives.

Quel travail sur soi faut-il envisager pour continuer à adopter ces bonnes habitudes après le mois du Ramadan ?
Je recommande de se focaliser sur une seule habitude qui va charrier le grand changement. 
L’idéal serait de changer tout d’abord sa façon de penser et de voir les choses, partant du principe qu’il est impossible de voir les choses changer et évoluer autour de nous sans modifier quelque chose dans noter quotidien. Il est impératif de se focaliser sur l’habitude à changer et la répéter autant que possible jusqu’à ce qu’elle devienne un automatisme.
 Je souligne ainsi que l’habitude à changer doit être une réponse à une situation problématique dans la vie quotidienne de la personne concernée. Pour réussir le changement, la transition doit se faire en douceur et il ne faut pas hésiter à se récompenser en notant par exemple sur un carnet les exploits réalisés dans la journée. 

Propos recueillis par Nabila Bakkass

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