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Le monde est en pleine tourmente économique et fait face à de profondes et rapides transformations. Des transformations qui incitent les pays notamment du Sud à investir massivement dans la formation, la recherche et l’innovation, afin de relever les défis et répondre aux objectifs de développement.
Conscients de ces enjeux, la Faculté des sciences relevant de l’Université Mohammed V et l’Institut de recherche pour le développement ont organisé les 6 et 7 février deux journées pour réfléchir ensemble sur le rôle de la recherche dans l'accompagnement des transitions actuelles et futures aussi bien dans le contexte marocain que sous-régional et africain. Cet événement qui s’inscrit dans le cadre des célébrations des 60 ans de la Faculté des sciences de Rabat (FSR) et des 75 ans de l’IRD a été marqué par la présence de près de 120 scientifiques et experts internationaux qui ont animé plusieurs tables rondes : «Territoires et ressources», «Numérique, partage et interopérabilité des données et métadonnées», entre autres.
Prenant part à cette rencontre Pr Mohammed Rhachi, président de l’Université Mohammed V de Rabat, a indiqué que «la transition est devenue un thème central pour de nombreux pays au cours de ces dernières années, et le Maroc est devenu un indice de référence dans les exercices de benchmarking et l’échange d’expériences entre les pays afin d’améliorer ou d’évaluer les transitions dans tous les domaines démocratique, énergétique, économique, social, sociétal, etc.» Et d’ajouter que ces journées serviront d’interface entre des chercheurs marocains et leurs homologues français afin de développer encore plus une coopération universitaire, qui repose déjà sur des partenariats d’excellence». Il y a de quoi se réjouir, estime-t-il, vu que ces partenariats ont permis la création de 41 laboratoires, 70 équipes de recherche, 7 centres d’excellence…
Dans une déclaration au «Matin», le Pr Hassan Hbida, doyen de la Faculté des sciences Semlalia à Marrakech relevant de l’Université Cadi Ayyad, a souligné que «ce conclave a permis à l’ensemble des participants (chercheurs, académiciens, professeurs…) d’échanger sur plusieurs domaines liés à la science notamment du big data, de la modélisation, de la gestion des ressources renouvelables, écologiques et même sociales et voir comment les outils numériques peuvent aider au développement en particulier dans les pays du Sud». Selon lui, «certaines réflexions approuvent l’impact du numérique sur la réussite des transitions dans plusieurs domaines y compris celui de la formation, de la recherche scientifique allant de la sociologie aux mathématiques et l’informatique». Même son de cloche chez Fabrice Colin, membre de l’Institut de recherche pour le développement, qui estime que ces deux journées sont une opportunité pour les participants de débattre sur les différents concepts de recherche et de développement qui permettent de répondre à la problématique des urgences notamment sociétales et environnementales en ne négligeant en rien la recherche fondamentale, académique et appliquée. Aujourd'hui, le pari est bien gagné comme confirmé par Marie-Laure Navas, directrice déléguée aux formations et à la politique scientifique à Montpellier.
