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Reconnaissances en cascade de Juan Guaidó

Reconnaissances en cascade  de Juan Guaidó
Juan Guaidó.
Décidément, le régime chaviste de Nicolas Maduro vit ses pires moments depuis son accession au pouvoir en 2013. Le chantre du «socialisme du 21e siècle» découvre chaque jour à ses dépens l'ampleur de l’isolement et la solitude dans lesquels le régime chaviste ne cesse de s’enfoncer sur la scène internationale, après la cascade de reconnaissances de son rival, Juan Guaidó, président de l’Assemblée nationale (Parlement), en tant que président par intérim du Venezuela.

Lundi, le régime de Maduro a essuyé un nouveau désaveu cinglant après l’annonce par pas moins de 19 pays de l’Union européenne (UE) de leur reconnaissance de M. Guaidó (35 ans) en tant que président par intérim du Venezuela. Il s’agit de l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Danemark, les Pays-Bas, la France, la Hongrie, l’Autriche, la Finlande, la Belgique, le Luxembourg, la République tchèque, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, la Pologne, la Suède et la Croatie. Ces reconnaissances interviennent après l’expiration, dimanche, de l’ultimatum de huit jours accordé par plusieurs pays de l’UE à Maduro pour la convocation d’élections présidentielles dans le pays andin.

Les États-Unis, connus pour leur ligne dure à l’égard du régime de Maduro, ont été le premier pays à saluer l’initiative de ces pays européens. «Nous encourageons tous les pays, dont les autres pays membres de l'Union européenne, à soutenir le peuple vénézuélien en reconnaissant le président par intérim Guaidó, et en soutenant les efforts de l'Assemblée nationale pour le retour d'une démocratie constitutionnelle au Venezuela», a déclaré dans un communiqué le secrétaire d'État américain Mike Pompeo.

Par ailleurs, une majorité des pays du Groupe de Lima ont exhorté lundi l'armée vénézuélienne à se ranger derrière M. Guaidó, appelant à un changement de régime «sans usage de la force» dans ce pays exsangue. Dans une déclaration commune au terme d'une réunion d’urgence sur la crise au Venezuela, tenue à Ottawa, les chefs de la diplomatie du Canada, la Colombie, l'Argentine, le Brésil, le Chili, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Panama, le Paraguay et le Pérou ont demandé aux forces armées du pays andin de «démontrer leur loyauté au président par intérim», estimant «impératif que l'accès à l'assistance humanitaire soit garanti pour répondre aux besoins urgents des Vénézuéliens».

Pour sa part, le Prix Nobel de littérature péruvien Mario Vargas Llosa, très respecté par les intellectuels et politiques en Amérique latine, a demandé à la communauté internationale de «multiplier les pressions sur le régime de Nicolás Maduro afin d'accélérer sa chute» et permettre ainsi aux Vénézuéliens «de se consacrer enfin à la reconstruction de leur pays». Dans un article d'opinion, paru dimanche dans le journal péruvien «La República», Vargas Llosa a averti que «les choses sont déjà allées trop loin et que maintenant la priorité est d'en finir au plus vite avec la dictature de Maduro afin de convoquer des élections libres et permettre aux Vénézuéliens de se consacrer enfin à la reconstruction de leur pays».

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