Les Fintechs sont de petites sociétés qui conçoivent et fournissent des services et des produits financiers en faisant appel aux nouvelles technologies. Ces entités opèrent dans différents domaines d’activité notamment les prêts, l’assurance, la santé et la Blockchain. En revanche, elles sont porteuses de risques divers pour la stabilité financière vu qu’elles peuvent être victimes de cyber-attaques. Celles-ci ont coûté 600 milliards de dollars aux Fintechs en 2017. Ainsi, la perte moyenne que subit une entreprise suite à une attaque est estimée à 3,6 millions de dollars. C’est ce qu’a indiqué Cathie-Rosalie Joly, avocat associé au sein du cabinet parisien Bird&Bird lors d’une conférence organisée vendredi à Rabat par l’Institut CDG. En 2018, les levées de fonds des Fintechs dans le monde ont atteint un niveau record de l’ordre de 26 milliards de dollars, dont 365 millions d’euros récoltés par les startups françaises à travers 72 opérations. Aujourd’hui, le modèle d’affaires de l’industrie financière est profondément envahi par les Fintechs, et ce, à la fois dans le B2C (Business to consumer) et le B2B (Business to Business), témoigne Said Achchab, président fondateur à l’Institut africain des Fintechs.
Intelligence artificielle et finance
L’intelligence artificielle (IA) a également été abordée lors de la rencontre. À en croire Achchab, le secteur financier est le premier à avoir utilisé l’IA dans ses dispositifs de fonctionnement. Celle-ci joue un rôle protecteur contre les chocs qui sont à l’origine des crises. «L’intelligence artificielle est un outil formidable pour plus de productivité et de transparence. Elle s’utilise dans 4 principaux domaines de la finance : le conseil, la gestion d’actifs, la détection des fraudes, la cyber-sécurité et les risques réglementaires», détaille-t-il.