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La réforme en panne à cause de réticences italiennes

Les ministres européens des Finances ont échoué, dans la nuit de mercredi à jeudi, à finaliser un accord sur une réforme de la zone euro, en raison notamment de fortes réticences en Italie.

La réforme en panne à cause de réticences italiennes

Initialement, il était prévu que les ministres européens de l’Économie s’entendent sur la réforme du fonds de sauvetage de la zone euro (MES) et qu’ils conviennent d’un calendrier pour la mise en œuvre du système européen de garantie des dépôts (EDIS). Leurs conclusions auraient ensuite dû être adoptées lors d’un sommet européen les 12 et 13 décembre par les dirigeants de l’Union européenne (UE). Mais depuis quelques semaines, la réforme du MES est critiquée en Italie, aussi bien par la Ligue (extrême droite, dans l’opposition) de Matteo Salvini, que par le Mouvement 5 étoiles (partenaire de la coalition au pouvoir).
Créé en 2012, en pleine crise de la zone euro, le MES doit voir ses capacités financières renforcées, ses pouvoirs de surveillance sur les pays en difficulté accrus et devenir prêteur en dernier ressort de banques défaillantes. Mais il n’y a «pas un accord définitif» le concernant «dans la mesure où certains points doivent être finalisés», a convenu jeudi lors d’une conférence de presse à Bruxelles le président de l’Eurogroupe (le cénacle des 19 pays ayant adopté la monnaie unique), Mario Centeno. Espérant voir «les débats s’apaiser en Italie et ailleurs», il souhaite voir ce dossier se débloquer lors de la prochaine réunion des ministres des Finances à Bruxelles le 20 janvier prochain. «Peu importe que certains pays considèrent l’accord conclu, si on m’amène un projet sur l’union bancaire qui ne me plaît pas, je ne signe pas le MES», avait-il dit.
Autre volet de la réforme de la zone euro, en panne : la garantie européenne des dépôts. «Nous avons rouvert la porte des discussions et nous avons pris note des différences», a commenté jeudi le commissaire européen aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni, aux côtés de M. Centeno. Il y a un peu plus d’un mois, le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, avait suscité quelques espoirs, en affichant une position plus ouverte, alors que Berlin avait longtemps freiné des quatre fers. Mais depuis son échec ce week-end à prendre la présidence des sociaux-démocrates allemands, M. Scholz, qui avait présenté des propositions sur EDIS sans se coordonner avec ses partenaires conservateurs de la coalition gouvernementale, semble très affaibli. Et sans une ouverture de Berlin, qui a jusqu’ici bloqué la création d’un système européen de protection des dépôts de crainte de voir ses épargnants payer pour les banques en difficulté dans les pays du sud de l’UE, notamment en Italie, le dossier risque aussi d’être repoussé à plus tard. 

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