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La reine Elizabeth II : une sortie de l’UE le 31 octobre est la priorité de Londres

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré lundi que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre constituait la «priorité» de son gouvernement, par la voix de la reine Elizabeth II, au moment où les négociations pour parvenir à un accord sont dans leur dernière ligne droite.

La reine Elizabeth II : une sortie de l’UE le 31 octobre est la priorité de Londres
La reine Elizabeth II, aux côtés du prince Charles, s’apprêtant à prononcer le discours du Trône, le 14 octobre 2019 à Londres, lors de la rentrée parlementaire.tttt Ph. AFP

«La priorité de mon gouvernement a toujours été d’assurer une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre. Mon gouvernement prévoit de travailler à la mise en place d’un nouveau partenariat avec l’Union européenne sur la base du libre-échange et d’une coopération amicale», a déclaré la reine. Le Royaume-Uni et l’Union européenne sont engagés dans d’ultimes et laborieuses tractations pour tenter de parvenir à un accord de divorce, jugé toujours «possible» avant l’échéance du 31 octobre, selon le ministre des Affaires étrangères irlandais.
Londres et l’UE s’étaient montrés prudents dimanche sur leurs chances d’éviter un «no deal» douloureux pour l’économie, des négociations intensives à Bruxelles durant le week-end n’ayant pas permis d’enregistrer de percée sur la question clé de la frontière irlandaise. Les dirigeants européens se réuniront jeudi et vendredi pour un sommet à Bruxelles, présenté comme celui de la dernière chance. Dans l’idéal, les 27 partenaires du Royaume-Uni voudraient avoir une proposition complète sur laquelle voter d’ici là. Londres et Bruxelles ne parviennent pas à s’entendre sur la manière d’éviter, après le Brexit, un retour à une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande, État membre de l’UE, et de préserver ainsi la paix sur l’île qui a connu plusieurs décennies de violence.
Depuis que son plan de Brexit présenté début octobre a été rejeté par les Européens, Boris Johnson a présenté jeudi de nouvelles propositions à son homologue irlandais Leo Varadkar, dont très peu de détails ont filtré. S’il parvient à conclure un accord, Boris Johnson aura encore la lourde tâche de convaincre le Parlement, très divisé sur le Brexit, entre partisans du maintien de liens étroits avec l’UE et zélateurs d’une coupure nette. Faute d’accord, une loi adoptée en septembre impose à Boris Johnson de demander un report du Brexit de trois mois.
Le dirigeant exclut catégoriquement de repousser cette date, déjà reportée deux fois. Il n’a cependant jamais dit comment il pourrait s’y soustraire. Cette demande de report devra être approuvée à l’unanimité des autres États membres, une requête qu’il serait judicieux d’accepter si elle était soumise, estime le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Dans cette période nimbée d’incertitude, le ministre britannique des Finances, Sajid Javid, a annoncé lundi qu’il présenterait le 6 novembre son «premier budget après la sortie de l’UE». 

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