Plutôt que de le réinventer, l’Institut Amadeus plaide pour une adaptation du modèle de développement

L’élaboration d’un nouveau modèle de développement est l’affaire de tous. Partis politiques, acteurs associatifs et centres de réflexion s’y mettent, chacun de son côté, afin d’apporter leur pierre à l’édifice. Cette fois, c’est au tour de l’Institut Amadeus de lancer son cycle de conférence relatif à la thématique «Penser le nouveau modèle de développement du Maroc». Plaidant en faveur de l’adaptation du modèle de développement au contexte et aux défis actuels, le président fondateur de l’Institut, Brahim Fassi Fihri, a insisté sur l’importance de la capitalisation des acquis et des avancées.
Intervenant, mercredi à Rabat lors d’une conférence de lancement sur «Le développement socio-économique du Maroc : soubassements d’un nouveau modèle inclusif et disruptif», organisée par son Institut, M. Fassi Fihri a affirmé qu’il ne s’agit pas aujourd’hui de réinventer le modèle de développement, mais plutôt de l’adapter. Selon le président de l’Institut Amadeus, le Maroc connaît depuis 1999 des progrès majeurs dans plusieurs domaines, ce qui lui a permis de se hisser au rang des pays les plus performants en Afrique et dans la région MENA, grâce aux réformes menées et aux grands projets initiés. «Autrement dit, il devient nécessaire de le faire évoluer en fonction de facteurs exogènes, donc des contraintes internationales actuelles, et de facteurs endogènes, donc des réalités internes, qui impactent notre pays», a-t-il expliqué.
Prenant la parole également lors de cette rencontre, le ministre de la Santé, Anas Doukkali, a insisté sur l’importance de l’innovation comme fondement de l’élaboration du nouveau modèle de développement. Rappelant que ce modèle puise ses fondements dans les différents discours et initiatives du Souverain, le ministre a souligné que la lutte contre les disparités doit être considérée comme l’une des principales priorités. Selon le responsable gouvernemental, le Royaume a engagé des réflexions pour renouveler et actualiser son approche du développement, ce qui a contribué grandement à la promotion de l’égalité et de l’équité territoriale et humaine.
De son côté, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, chargé de l’Investissement, Othman El Ferdaous, a appelé à questionner le modèle actuel afin de mieux le comprendre. Dans ce sens, il a exhorté les participants à cette conférence à mener la réflexion autour de la question de l’implication de l’élite managériale dans la gestion de la chose publique.
Organisée dans le cadre d’un cycle de conférences placé sous le thème «Penser le nouveau modèle de développement du Maroc : la nécessité d’une approche intégrée et participative», cette conférence intervient à l’occasion du lancement des nouvelles activités de l’Institut Amadeus, qui ambitionne de se positionner comme acteur proactif dans l’accompagnement des réformes structurelles du Maroc. Elle a été marquée par la participation d’experts marocains de différents secteurs, ainsi que des représentants d’agences de l’ONU basées au Maroc, pour discuter d’un modèle de développement à proposer. La thématique principale de cette conférence a été approchée à travers deux panels intitulés «Nouveau modèle de croissance économique : quels éléments de continuité et quels éléments de rupture avec l’ancien modèle ?» et «Équité, inclusion et bien-être : vers un nouveau pacte social».