Le retard des subventions financières fragilise le suivi éducatif

La rentrée scolaire ne s’est pas déroulée comme prévu pour l’Association des parents et amis des enfants inadaptés (APAEI). Cette année encore, l’association a reçu ses adhérents sous le signe du désespoir. Selon le président de l’APAEI, Ali Redouane, la complexité des procédures en vigueur pour le versement des aides financières réservées aux associations qui accueillent les enfants à besoins spécifiques compromet le bon déroulement de la rentrée scolaire. Ali Redouane souligne que ce constat impacte négativement la gestion administrative, financière et pédagogique des associations.
Selon l’expérience de l’APAEI, le retard des aides provoque au départ du personnel administratif qui est souvent découragé par le retard du versement de sa paie. «Les cadres pédagogiques de l’association ne peuvent pas bien assurer le suivi psychique et sanitaire des enfants quand ils vivent une situation sociale fragile», explique le président de l’APAEI. En effet, la situation financière fragile des associations, dont l’APAEI, impacte le suivi éducatif des enfants à besoins spécifiques. Ces derniers ne reçoivent pas, selon Ali Redouane, les fournitures scolaires dans le cadre du programme «Un million de cartables».
Le président de l’APAEI lance un appel aux différents acteurs du secteur social pour arrêter de fragiliser ce domaine. Il rappelle aussi les chiffres de la deuxième enquête nationale sur le handicap : 66,1% des personnes en situation de handicap ne disposent d’aucun niveau scolaire, alors que ceux qui ont un niveau d’étude primaire représentent 19,6%. Les personnes à besoins spécifiques ayant un niveau d’étude secondaire représentent 9,5% tandis que ceux qui ont le niveau de l’enseignement supérieur ne dépassent pas 1,8%.