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Mardi 19 Mars 2024
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RH et SI, principaux défis à relever pour les prochaines années

S’il est des difficultés que la finance participative doit surmonter pour se développer convenablement au Maroc, c’est bien celle d’adapter la formation aux besoins changeants du secteur et les systèmes d’information aux spécificités du marché. Une recommandation partagée par l’ensemble des participants à la 2e Rencontre scientifique Al Yousr pour la finance participative, organisée hier à Casablanca.

Le futur est appréhendé en toute confiance. C’est ce qu’ont confirmé l’ensemble des intervenants qui ont pris part, hier à Casablanca, à la 2e édition de la Rencontre scientifique Al Yousr pour la finance participative. Pour être maintenue, cette confiance a besoin qu’un certain nombre de défis soient relevés avec succès par la Finance participative au Maroc. Parmi eux, la formation. «Nous sommes semi-satisfaits des formations disponibles au Maroc. Si les lauréats sont forts sur tous les sujets théoriques, nous appelons les responsables à doubler d’efforts pour intégrer la dynamique commerciale dans les cursus», a souligné Mouna Lebnioury, DG de Bank Al Yousr. Pour sa part, Riyad Fakhri, vice-président de l’Université de Hassan 1er de Settat, a précisé que l’industrie de la Finance participative «est aujourd’hui saturée en ce qui concerne les postes de top management. Ce qu’il reste en revanche à faire, c’est de former les techniciens. Une mission que les universités marocaines tentent de remplir même si le profil exact de ces techniciens n’est pas encore définitivement cerné». Elles ne sont pas les seules à s’y être attelées. «Le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) assure également cette mission», a souligné El Hadi Chaïbaïnou, son directeur général.
Autre défi de taille, celui de l’adaptation des systèmes d’information. «Les systèmes d’informations utilisés au Maroc ont été principalement développés pour des pays d’Asie du Golfe, et ne répodaient pas aux spécificités du marché local. Un grand travail d’adaptation a été nécessaire», a partagé Fatima Zahra Moussadik, directrice de projet chez Al Maali Group.
Quoi qu’il en soit, les 18 premiers mois d’activité de cette nouvelle industrie sont encourageants de l’avis de l’ensemble des participants à cette rencontre. Selon les derniers chiffres du ministère, le Maroc compte 5 banques 3 fenêtres participatives qui totalisent plus de 109 agences, soit 2% du réseau bancaire national. 
«La finance participative, ce sont aujourd’hui 60.000 comptes bancaires détenus par ces institutions, soit 1% du nombre total de comptes bancaires dans le Royaume. Les dépôts ont atteint un peu plus de 1,6 milliard de DH (1% des dépôts au Maroc). Les financements, eux, se sont situés à 6,05 milliards de DH (1% du financement global dans le pays), dont 5,02 milliards dans le cadre de Mourabaha», a partagé Aziz Alouane, chef de division, direction du Trésor au ministère de l’Économie et des finances. Les actifs participatifs eux ont totalisé 8,88 milliards de DH, soit 1% du total des actifs. 

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