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Management & Carrière : Les métiers sont fortement impactés par la révolution digitale. Quelle lecture faites-vous de cette révolution ?
Amine Zniber : La révolution digitale a pleinement pris place dans le monde professionnel par l’intégration de toutes les technologies digitales disponibles au sein de leurs activités. Cette transformation a pour but d’améliorer la productivité des entreprises et donc leur croissance en vendant mieux, en répondant concrètement aux besoins des clients et en véhiculant la bonne information au bon moment. Les entreprises, les écoles et les foyers sont aujourd’hui obligés de suivre ces tendances. La technologie fait partie intégrante de nos vies et doit être considérée comme un élément majeur de perfectionnement. Il est essentiel aujourd’hui pour tous d’avoir une stratégie digitale bien ficelée pour atteindre des objectifs économiques, politiques ou sociétaux.
En tant qu’acteur du secteur de l’enseignement, quels leviers actionner pour être en phase avec ces changements ?
SUPINFO Maroc est une école d’ingénierie informatique française implantée au Maroc depuis 2008. En tant que Directeur régional, il est désolant de voir que notre pays ne compte pas un nombre conséquent d’ingénieurs qui permettrait à notre pays d’aller en phase avec toutes ces mutations. Pour répondre à ces nouvelles contraintes technologiques, il est essentiel que les mentalités changent et que ces «nouvelles» filières prennent de plus en plus place dans les bancs de l’école et deviennent un choix d’orientation scolaire. Malheureusement, nous notons toujours un manque d’intérêt vis-à-vis des filières d’ingénierie et plus précisément celle de l’informatique. Les jeunes d’aujourd’hui continuent à se ruer vers des filières dites classiques, car très peu ou mal orientés sur les tendances du marché. Il faudrait à mon avis permettre à tous ces jeunes de voir les tendances du marché pour faire leur choix et non suivre des filières par défaut. Par ailleurs, les formations proposées au sein des établissements supérieurs, surtout spécialisés dans l’informatique, le numérique ou le digital, doivent être parfaitement en phase avec les mutations technologiques du moment. Il est essentiel de former des étudiants capables de répondre aux besoins des entreprises avec la maitrise des nouvelles technologies. Les programmes de formation doivent par conséquent être toujours établis en fonction de l’apparition des nouvelles technologiques et rompre avec celles considérées comme «has been».
Votre rentrée 2019-2020 marque un tournant décisif dans la formation aux métiers du numérique. Comment avez-vous construit cette stratégie et sur quelles bases ?
À Supinfo International University, nous sommes toujours regardants à ce qui se passe autour de nous en termes de technologie et en termes de recrutement. Supinfo Maroc a toujours eu pour vocation de former des ingénieurs capables de répondre à toute forme de problématique. Pour la rentrée 2019-2020, nous avons fait un travail de fond pour intégrer un tout nouveau programme dans lequel beaucoup de changements sont apparents. Une rupture a été faite en terme pédagogique pour proposer aux étudiants une Université 4.0 en harmonie avec le marché professionnel. Une étude a été menée par nos soins au Maroc et à l’internationale qui nous a permis de mettre l’accent sur ce qui était réellement recherché au niveau du marché. De nouveaux modules en vogue ont vu le jour tels que la Blockchain, le Machine learning et bien d’autres nouveautés. Nous avons noué des partenariats avec les plus grands comme Microsof, Apple, Cisco, Oracle depuis pas mal d’années et dernièrement nous avons inclus Ali Baba pour le Cloud et Amazon. Ces partenariats nous permettent de proposer une formation de pointe à nos étudiants qu’il est difficile de retrouver ailleurs. Nous mettons l’accent sur une parfaite maitrise technique de nos étudiants en leur peaufinant un profil d’ingénieur par l’intégration de matières managériales et de gestion de projet.
Les métiers du numérique s’orientent inévitablement vers les softs skills. Quelles sont les priorités dans ce sens ?
Les softs skills représentent les compétences comportementales qui sont aujourd’hui très prisées par les entreprises. Il ne s’agit plus de se présenter le jour de l’entretien avec un diplôme bourré de «Hard skills» considérés comme les compétences techniques. Les softs skills font la différence parmi un grand nombre de profils identiques. Il est essentiel pour des ingénieurs de savoir écouter, de faire preuve de flexibilité face aux changements, d’être organisés, de gérer leur stress, d’avoir un esprit d’équipe, etc. À Supinfo, nous sommes conscients de tout cela et cet apprentissage fait partie intégrante de notre programme. Nous proposons en plus des modules purement techniques des matières managerielles qui mettent l’accent sur l’ensemble de ces softs skills. Nous désirons former des ingénieurs complets. Nous proposons donc à nos étudiants des modules tels les méthodes Agile, la gestion de projet, le travail en équipe et bien d’autres pour alimenter cette notion de softs skills.
