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Sereine, lucide et déterminée, la Diplomatie Royale, de par ses positions de principe et ses initiatives courageuses, s’érige en véritable rempart contre toute tentative visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. C’est grâce aux hautes orientations du Souverain que le Maroc maintient en toute confiance et en toute responsabilité son adhésion à la dynamique lancée par le Secrétaire général des Nations unies, sur la question du Sahara marocain. À l’instar de son auguste père, S.M. le Roi Mohammed VI a été en effet, depuis son accession au Trône de ses glorieux ancêtres, aux premières loges du combat mené sans relâche pour la préservation de l’intégrité territoriale du Royaume et le développement des provinces du Sud.
Dans ses discours, mais aussi à travers son action diplomatique et les initiatives qu’Il prend, le Souverain a été le garant de l’unité de la nation et son premier défenseur contre les manœuvres ourdies par les adversaires du Maroc. Dans un discours prononcé à l’occasion du 39e anniversaire de la Marche verte, Il avait souligné avec une fermeté qui n’a d’égal que la détermination absolue de ne céder aucun pouce du territoire nation : «Le Maroc restera dans son Sahara, et le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu’à la fin des temps». Dans ce même discours, le Souverain a affirmé qu’il était de son devoir «de définir les concepts et les responsabilités dans le traitement des questions avec les Nations unies. Il M’incombe aussi d’exprimer le rejet par le Maroc des mystifications et des dérapages que connaît cette affaire». S.M. le Roi a ainsi exprimé son rejet de toute tentative visant à modifier la nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de décolonisation. De même qu’il a exprimé à maintes reprises son rejet de toute tentative de révision des principes et paramètres de négociation, ainsi que de toute autre tentative visant à reconsidérer le mandat de la Minurso. Rappelons-nous, l’intervention décisive Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2013 face une proposition américaine d’élargissement des prérogatives de la Minurso aux droits de l’Homme. La Diplomatie Royale, aussi ferme que proactive, a pu neutraliser la portée de cette décision avant même qu’elle ne soit à l’ordre du jour du Conseil de sécurité. Le Souverain avait ainsi adressé, le 12 avril 2013, une lettre au Président Barack Obama, exprimant l’importance que revêt pour le Royaume et son peuple la question du Sahara marocain et les risques qui résulteraient de toute dénaturation du mandat de la Minurso.
En réponse à la Lettre Royale, le Président Obama a adressé une lettre au Souverain, le 18 avril 2013. Quelques semaines plus tard, Sa Majesté le Roi Mohammed VI reçoit un appel téléphonique du Président des États-Unis d’Amérique. Au cours de cet entretien téléphonique, les deux Chefs d’État se sont félicités des résultats probants obtenus, à la faveur de cet échange de lettres. Sa Majesté le Roi a remercié le Président Obama pour son implication personnelle et efficace et pour les instructions claires données à cet effet à son Administration, démontrant par là même son attachement à l’excellence des relations avec le Maroc. Le Président américain a rendu hommage aux avancées significatives et réformes engagées par Sa Majesté le Roi dans tous les domaines qui font du Maroc un modèle pour l’ensemble de la région.
Avec la même rigueur et dans le même esprit d’engagement, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans un discours à la Nation à l’occasion du 42e anniversaire de la Glorieuse Marche verte, a tenu à exposer avec clarté et courage les principes et les fondamentaux de la position marocaine (voir encadré). Forte de ce Cadrage Royal, la diplomatie marocaine s’est engagée avec confiance et sérénité dans les différentes rencontres supervisées par l’ONU pour trouver une solution réaliste et mutuellement acceptable à ce conflit régional monté de toutes pièces.
Cette diplomatie agissante a été confortée par la politique volontariste et solidaire menée par le Souverain en Afrique, ce qui a permis au Maroc de gagner la confiance et l’estime de nombreuses capitales africaines qui étaient jusqu’alors acquises à la cause du polisario. Cette politique a aussi permis de contrer la propagande algérienne et de tordre le cou à des préjugés que les adversaires du Maroc ont longtemps su mettre à profit pour nuire à son image et son intégrité territoriale. Sous la conduite éclairée du Souverain, l’engagement sincère du Maroc pour la prospérité et le développement du continent suivant un modèle de co-développement basé sur le partage des richesses et l’échange des expertises a poussé de nombreux pays à reconsidérer leur position et à reconnaître la contribution du Royaume à l’émergence d’une Afrique forte et confiante en ses capacités et ses hommes.
Avec la même énergie et la même foi, la diplomatie marocaine, en applications des Hautes Directives Royales, s’est attelée à expliquer, dans nombre de pays aux quatre coins du monde, les enjeux réels de ce conflit régional artificiel, de montrer la justesse et la pertinence de la position du Maroc et la sagesse de son plan d’autonomie sous souveraineté marocaine sur ses provinces sahariennes.
Les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ces dernières années montrent l’évolution des positions des capitales influentes et des pays membres de l’instance exécutive onusienne qui saluent la démarche du Royaume et ses efforts pour trouver une solution réaliste, au moment où la partie adverse reste arcboutée sur des positions anachroniques dont l’impossibilité de la mise en œuvre a été clairement mise en évidence.
Sur le plan interne, S.M. le Roi ne cesse d’entourer les habitants des provinces du Sud de sa haute sollicitude en mettant en place des politiques publiques à même de leur garantir les conditions d’une vie digne et prospère. Pour le Souverain, cette partie du Royaume doit bénéficier de l’effort d’investissement consenti par l’État.
Dans ce cadre s’inscrit le lancement d’un plan intégré de développement des provinces du Sud, en parallèle avec la mise en œuvre de la régionalisation avancée, ce qui devrait permettre aux habitants de la région d’assurer la gestion démocratique de leurs affaires et de contribuer au développement de leur région.
Pour S.M. le Roi, ce plan ambitieux dont le budget de réalisation avoisine les 8 milliards de dollars et qui vise à doter cette région du Royaume de toute l’infrastructure nécessaire à son essor économique et au bien-être de sa population, permettra au Sahara marocain de se positionner comme un pôle économique intégré appelé à servir de trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine.
Sahara : Les principes et fondamentaux de la position marocaine
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans un discours à la Nation à l’occasion du 42e anniversaire de la Glorieuse Marche verte, a tenu à exposer avec clarté et courage les principes et les fondamentaux de la position marocaine. Il s’agit notamment de :
• Premièrement : Aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité ;
• Deuxièmement : Les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence : le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient donc aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif ;
• Troisièmement : Le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel, l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement ; et • Quatrièmement : Le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes.
