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La séquestration du carbone pèserait 7% d'ici 2040

Pour contenir le réchauffement climatique entre 1,5 et 2 °C tel que fixé par l'Accord de Paris, la séquestration et le stockage du carbone émis par les différents procédés industriels devront représenter 7% des réductions d'émissions cumulées de gaz à effet de serre dans le monde jusqu'en 2040. Plus de 80% de la quantité de carbone séquestrée sont réalisés dans le secteur du pétrole et du gaz. Selon l'Agence internationale de l’énergie, le stockage du carbone se fait en profondeur dans des formations géologiques et son transport par navire ou pipeline.

La séquestration du carbone pèserait  7% d'ici 2040
L'Agence internationale de l’énergie indique qu'actuellement 30 millions de tonnes de CO2 sont capturés à travers le monde essentiellement en Amérique du Nord. Ph. DR

«La capture du carbone généré par les processus industriels comme la production d'acier et du ciment, sa réutilisation et son stockage sont l’une des solutions permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre», a conclu l'Agence internationale de l’énergie dans son étude intitulée «Captage, utilisation et stockage du carbone, un outil essentiel pour le climat». 
Les technologies de captage et de stockage du carbone devraient représenter, à l'horizon 2040, quelque 7% des réductions d'émissions cumulées de gaz à effet de serre nécessaires à la réalisation de l'Objectif fixé en 2015 par l'Accord de Paris de contenir le réchauffement planétaire au mieux à 1,5 °C et au pire à 2 °C. 
L'Agence internationale de l’énergie indique qu'actuellement 30 millions de tonnes de CO2 sont capturées. Ce volume séquestré devrait progresser à 2.300 millions de tonnes par an d’ici 2040. Cela implique une augmentation rapide du déploiement des technologies de captage et de stockage d'environ 30 millions de tonnes. En plus des procédés industriels, l'Agence internationale de l’énergie met également l'accent dans son étude sur la biomasse «qui extrait le CO2 de l'atmosphère à mesure de sa croissance qui sera transformée en produits chimiques ou en énergie. Le CO2 résultant est capturé et également stocké géologiquement». Cette biomasse est essentiellement utilisée dans les centrales électriques, les usines de fabrication de la pâte à papier, les fours à chaux, les usines d'éthanol ou encore dans les raffineries de biogaz. À titre d'exemple, l'étude cite le cas de la capture et du stockage du carbone industriel dans l'Illinois, aux États-Unis, qui exploite une installation de biomasse qui capte et stocke un million de tonnes de CO2 annuellement. 
De manière générale, 80% de la quantité de carbone séquestré sont réalisés dans le secteur du pétrole et du gaz, dont 70% en Amérique du Nord. Cependant, l'Agence regrette que sur les 28 milliards de dollars mobilisés les 10 dernières années seuls 15% aient été investis dans la séquestration et le stockage du carbone. En revanche, un signal positif est venu des... États-Unis malgré l’annonce du retrait de l’Accord de Paris. 
En 2018, les États-Unis ont stimulé les investissements dans de telles technologies avec l'adoption d'une législation visant à élargir le crédit jusqu'à 50 dollars par tonne de CO2 stockée et 35 dollars par tonne de CO2 utilisée. 

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