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Les Seychelles ont lancé la première obligation bleue souveraine au monde de 15 millions de dollars

Les Seychelles, État insulaire où la pêche représente 95% de la valeur des exportations, ont lancé la première obligation bleue souveraine au monde, un instrument novateur destiné à financer des projets halieutiques durables. L’obligation bleue souveraine a été émise avec une valeur plafond de 15 millions de dollars, pour une durée de dix ans. Au niveau mondial, le portefeuille «Économie bleue» de la Banque mondiale est de 3,7 milliards de dollars.

Les Seychelles ont lancé la première obligation bleue souveraine au monde de 15 millions de dollars
L'obligation bleue servira à l’extension des aires marines protégées à 30% de la zone économique exclusive du pays et à la promotion d’une pêche durable. Ph. DR

La Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ont apporté leur collaboration technique pour structurer l’obligation bleue souveraine que les Seychelles ont lancée d'une valeur plafond de 15 millions de dollars. Un tweet de la Banque mondiale explique que les fonds bénéficieront à deux fonds qui financeront des activités océaniques contribuant à la transition vers une pêche durable. Le Blue Grants Fund sera doté de 3 millions de dollars et le Blue Investment Fund de 12 millions de dollars. Ces deux entités seront gérées par le Fonds des Seychelles pour la conservation et l’adaptation au changement climatique et par la Banque de développement des Seychelles. La préservation de la ressource halieutique passe par l’extension des aires marines protégées à 30% de la zone économique exclusive et à la promotion d’une pêche durable. Selon la Banque mondiale, la pêche est, après le tourisme, le secteur d’activité le plus important du pays et emploie 17% de la population active. Les produits de la pêche représentent environ 95% de la valeur totale des exportations nationales. Au niveau mondial, le portefeuille «Économie bleue» de la Banque mondiale est estimé à 3,7 milliards de dollars et il est prévu d’y consacrer 1,5 milliard supplémentaire. Les projets concernés vont de la mise en œuvre de grands programmes régionaux de pêche en Afrique et dans le Pacifique, à la lutte contre toutes les sources de pollution marine, la protection des habitats marins menacés et le soutien à l’aménagement du littoral dans le monde entier, indique la Banque mondiale. 

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