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Situation humanitaire «critique» dans le camp d’Al-Hol

La situation humanitaire dans le camp d’Al-Hol, nord-est de la Syrie, où sont enfermés des femmes et des enfants d’ex-jihadistes du groupe terroriste autoproclamé «État islamique», est «critique», a assuré mercredi l’ONG Médecins sans frontières.

Situation humanitaire «critique» dans le camp d’Al-Hol

Dans un communiqué, l’ONG Médecins sans frontières assure que 73.000 personnes sont enfermées dans le camp syrien d’Al-Hol, dont 94% sont des femmes et des enfants. Parmi elles, 11.000 sont des «ressortissants de pays tiers», dont 7.000 enfants, dont les besoins humanitaires élémentaires ne sont pas assurés. La situation humanitaire dans le camp d’Al-Hol, nord-est de la Syrie, où sont enfermés des femmes et des enfants d’ex-jihadistes du groupe terroriste autoproclamé «État islamique», est «critique» a assuré mercredi l’ONG Médecins sans frontières. «Les personnes déplacées manquent de tout. L’alimentation en eau dans le camp est irrégulière, de nombreuses latrines sont inutilisables. Et les besoins en nourriture, en abris et en soins médicaux ne sont pas satisfaits», assure l’ONG. «Nous voyons des patients souffrant de diarrhées aigües sévères parce que les infrastructures sanitaires et l’alimentation en eau sont insuffisantes», précise Will Turner, responsable des programmes d’urgence pour la Syrie à MSF.
«De nombreuses femmes enceintes dans la zone de l’Annexe» (où sont retenus les ressortissants de pays tiers) «sont contraintes d’accoucher sous leur tente», ajoute l’ONG. «Il est également fait état d’enfants décédant dans les tentes». «Les soins de santé ne devraient pas être remis en cause», estime Will Turner. «Quels que soient le passé, la nationalité, le statut et l’origine du déplacement, chacun a droit à avoir accès à des soins médicaux et à une aide humanitaire en temps utile». «Avec l’été qui approche, la température commence à grimper et nous sommes très préoccupés par l’impact sur les personnes qui vivent dans des conditions inadaptées. «La situation ne va aller qu’en s’aggravant», redoute M. Turner. Hier, des raids aériens du régime ont tué mercredi 14 civils dans le dernier bastion jihadiste du nord-ouest de la Syrie, où les combats qui font rage avec les forces pro-régime ont fait plus de 50 morts en 24 heures. La province d’Idleb et des segments des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié, dominés par Hayat Tahrir Al-Cham (ex-branche d’Al-Qaïda), sont le théâtre depuis fin avril d’affrontements meurtriers entre jihadistes et forces pro-régime, soutenues par Moscou. Depuis mardi soir, des combats intenses entre les deux camps ont fait 52 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, à savoir 29 soldats et 23 jihadistes. En outre, 14 civils sont morts dans des raids menés dans la nuit contre le fief insurgé, dont 12 dans la ville de Maaret Al-Noomane. 

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