Des projets «verts», viables financièrement et sans corruption : le Président chinois Xi Jinping a tenté vendredi de répondre aux critiques contre son initiative des Nouvelles Routes de la soie, accusée d’être un «piège de la dette» pour les pays pauvres. Face à Vladimir Poutine et une quarantaine de dirigeants mondiaux réunis en sommet à Pékin, le Président chinois, confronté à une guerre commerciale avec les États-Unis, a plaidé aussi contre le protectionnisme, mais sans représentants américains dans la salle pour l’écouter. Pour la deuxième fois en deux ans, le Chef de la deuxième économie mondiale a réuni autour de lui un sommet des Nouvelles Routes de la soie, initiative qui vise à construire des infrastructures dans des pays en développement qui en ont cruellement besoin en Asie, en Europe et en Afrique.
L’objectif est de cimenter les liens entre le géant asiatique et ses principaux partenaires commerciaux, dont il a besoin pour assurer aussi bien son approvisionnement que ses débouchés. Mais les critiques lui reprochent de favoriser avant tout les entreprises chinoises et de constituer «un piège de la dette» pour les nations bénéficiaires de prêts accordés par des banques chinoises. Cas d’école : le Sri Lanka, qui, incapable d’honorer ses remboursements, a déjà dû céder à Pékin le contrôle d’un port en eau profonde pour 99 ans. En réponse, Xi Jinping a plaidé en faveur de projets qui soient «viables budgétairement» pour les pays participants.