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Un soulagement en perspective pour l’État et les consommateurs

Le cours du baril de pétrole devrait baisser à 66 dollars en moyenne en 2019, contre 68 en 2018, indique la Banque mondiale dans un nouveau rapport. Des perspectives de croissance mondiale plus faibles que prévu et une production pétrolière supérieure aux attentes aux États-Unis ont conduit à revoir à la baisse les prévisions des prix pétroliers.

Un soulagement en perspective pour l’État et les consommateurs

La hausse des prix du pétrole ne devrait pas durer. La Banque mondiale vient, en effet, de revoir à la baisse ses prévisions pour les cours de l’or noir en 2019 et 2020. Elle table sur un baril à 66 dollars en moyenne en 2019 et à 65 dollars en 2020, contre respectivement 74 et 69 dollars prévus initialement en octobre dernier. Les nouvelles prévisions de l’institution de Bretton Woods sont ainsi inférieures au cours retenu par le gouvernement pour la loi de Finances 2019, soit 68 dollars.  Selon la Banque, après un repli fin 2018, les cours du pétrole ont connu une hausse régulière depuis le début de l’année, alimentée notamment par les réductions de production décidées par les pays de l’OPEP et leurs partenaires. Cependant, «des perspectives de croissance mondiale plus faibles que prévu et une production pétrolière supérieure aux attentes aux États-Unis ont conduit à réviser à la baisse les prévisions de prix pétroliers d’octobre 2018», souligne l’institution mondiale, dans l’édition d’avril de son rapport «Commodity Markets Outlook». 

Globalement, les prix de l’énergie, gaz naturel et charbon compris, devraient reculer de 7,9% en moyenne en 2019. Un soulagement en perspective, donc, pour la facture énergétique et les prix à la pompe au Maroc, sachant que le cours moyen du pétrole, en 2018, a atteint 68 dollars le baril. «De toute évidence, le cycle des prix des matières premières a pris fin et si les pays exportateurs souffrent de cette évolution, elle ouvre des perspectives aux pays importateurs», a déclaré Ceyla Pazarbasioglu, vice-présidente de la Banque mondiale pour le pôle Croissance équitable, finance et institutions. Toutefois, les prix des métaux devraient poursuivre leur remontée en 2019, avec un gain de 2,6% sur un an. Une dynamique qui s’explique par la stabilisation de l’activité en Chine après le léger fléchissement observé en fin d’année dernière ainsi que par les insuffisances de l’offre. L’indice des prix des métaux précieux s’apprécierait encore de 3,1% en 2020. En outre, les cours des produits agricoles se replieraient de 2,6% en 2019 avant de rebondir de 1,7% en 2020, sous l’effet d’une baisse de la production et du renchérissement des prix des engrais.

L’indice des prix de ces derniers augmenterait de 4,8% cette année et de 1,7% l’année prochaine.  «Les perspectives pour les matières premières sont sensibles aux risques liés aux politiques publiques, surtout quand il s’agit du pétrole. Une série de décisions, y compris de la part de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires concernant de nouvelles réductions de la production ainsi que la modification imminente de la réglementation des émissions dans le transport maritime pourraient inverser ces prévisions», estime Ayhan Kose, directeur du Groupe d’étude des perspectives. 

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