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La stratégie énergétique marocaine présentée à Hambourg

L’expérience marocaine en matière d’énergies renouvelables a été présentée au cours des travaux de la 13e édition du Forum germano-africain de l’énergie qui ont pris fin hier à Hambourg. Cette rencontre a été organisée par l’Association germano-africaine pour le business «Afrika-Verein», sous le thème «Réaliser et financer la révolution énergétique en Afrique».

La stratégie énergétique marocaine présentée à Hambourg

C’est le secrétaire général du ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable, Mohammed Ghazali, qui a représenté le Maroc aux travaux de la 13e édition du Forum germano-africain de l’énergie dont les travaux ont pris fin hier à Hambourg. Le responsable marocain a exposé «la stratégie énergétique marocaine». Il a présenté, dans ce cadre, toutes les actions menées au Maroc sur le plan énergétique. Il a ainsi affirmé qu’aujourd’hui, au Royaume, la dépendance énergétique est passée d’environ 98% en 2009 à environ 93,9% en 2017. Baisse réalisée grâce aux progrès dans les programmes d’énergies renouvelables, qui ont permis de faire passer la part de l’éolien et du solaire dans la puissance installée de 2% début 2009 à plus de 14% en 2017.
Ces projets ont pu voir le jour grâce à la mise en œuvre d’une série de dispositions législatives, réglementaires et institutionnelles, qui constituent un autre pilier de la stratégie énergétique. «Nous finalisons aujourd’hui un projet pour améliorer le cadre législatif et réglementaire régissant les énergies renouvelables. Le but est d’améliorer encore le volet bancable des projets d’énergies renouvelables, de renforcer l’attrait du secteur, de simplifier et de dématérialiser les procédures d’autorisation et de garantir la stabilité et la viabilité des institutions opérant dans ce secteur», a souligné Mohammed Ghazali.

Selon lui, les grands chantiers de développement énergétique, qui présentent de réelles opportunités, sont évalués à l’horizon 2030 à plus de 40 milliards de dollars, dont les trois quarts pour les énergies renouvelables. «Le Maroc est disposé à partager cette expérience riche avec les pays africains amis qui souhaitent drainer les financements pour promouvoir les projets d’énergies renouvelables, composante essentielle de transition vers l’économie verte», a-t-il lancé en s’adressant aux participants.
À ce niveau, M. Ghazali a insisté sur le fait que l’accès à l’électricité reste un enjeu vital pour l’Afrique. Or, a-t-il expliqué, l’offre demeure insuffisante face à un rythme de croissance de la population africaine qui se traduira par des besoins énergétiques importants. «L’Afrique peut surmonter ce défi, grâce à ses atouts, et particulièrement son immense potentiel en énergies renouvelables, souvent inexploités, estimés à plus de 10 térawatts (TW) de solaire, 350 gigawatts (GW) d’hydroélectricité, 110 GW d’éolien, et un surplus de 15 GW de géothermique», a affirmé lors du Forum le secrétaire général du ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable.

M. Ghazali a ainsi appelé, pour l’atteinte de cet objectif, à agir pour la mise en place de politiques gouvernementales pour un développement durable des systèmes énergétiques, dans le cadre d’une vision continentale. Cette stratégie vise notamment «à mettre en place un cadre législatif et réglementaire propice au développement de l’énergie verte et à assurer la valorisation des ressources énergétiques locales, la mutualisation des infrastructures énergétiques, l’intégration des marchés et des réseaux énergétiques, l’échange et le transfert de technologies, le renforcement des capacités à travers des programmes ciblés de formation et de recherche-développement, ainsi que la mobilisation des ressources financières avec l’ouverture sur une coopération internationale équilibrée et équitable», a-t-il précisé. 

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