Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Les Suisses aux urnes pour renouveler leur Parlement

Les Suisses aux urnes pour renouveler leur Parlement

Les Suisses ont commencé dimanche à voter aux élections fédérales pour renouveler leur Parlement (Conseil national et Conseil des États), un scrutin pour lequel le parti de la droite conservatrice, l’Union démocratique du centre (UDC), est donné favori malgré la poussée des formations écologistes. Quelque 5,5 millions d’électeurs étaient appelés à participer à ce scrutin législatif et sénatorial qui devait s’achever dimanche en milieu de journée, tandis que les premières projections nationales ne devaient toutefois pas être attendues avant le début de soirée, compte tenu d’un scrutin de liste avec panachage dont le dépouillement est complexe. Les 200 conseillers nationaux (Chambre basse) sont élus à la proportionnelle, tandis que les 46 conseillers aux États (Chambre haute) sont désignés selon un système majoritaire à deux tours.
Moins d’un Suisse sur deux participe habituellement à ces élections parlementaires organisées tous les 4 ans et chez les 18-24 ans, la proportion tombe à environ un sur trois, selon le centre national en sciences sociales FORS. En 2015, le taux de participation des Suisses avait été de 48,5%. Depuis 1959, les principaux partis du pays – UDC (Union démocratique du centre, droite populiste), parti socialiste (PS), PLR (parti des libéraux radicaux, droite libérale) et le PDC (parti démocrate-chrétien, centre) – se partagent les postes du gouvernement selon le système dit de la «formule magique».

À en croire le dernier sondage commandé par la radio et télévision publique suisse RTS auprès de l’institut Sotomo, qui porte sur les intentions de vote à la Chambre basse, l’UDC devrait rester le premier parti du pays avec 27,9% des intentions de vote, soit moins de 1,5% par rapport à 2015. En revanche, les partis écologistes, portés par la forte mobilisation des jeunes en faveur de l’urgence climatique, ont affiché une nette augmentation de popularité, en piochant dans le réservoir des partis de droite autant que dans celui de gauche.
Dans le camp de la gauche, le Parti socialiste accuse une baisse de 0,6 point, mais parvient tout de même à maintenir sa deuxième place. La troisième force politique du pays, le Parti libéral-radical (PLR), affiche, quant à lui, un recul de 1,2 point depuis 2015, avec une décrue marquée depuis le baromètre de septembre. Les formations écologistes sont en effet les seules à afficher une progression dans le sondage. Les Verts enregistrent une hausse de 3,6 points et se dirigent vers un record de 10,7%.
Selon le dernier sondage, les coûts de la santé arrivent une nouvelle fois en tête des préoccupations des sondés. Pour 70% d’entre eux, il s’agit d’un problème politique persistant. Les rentes (62%) et le changement climatique (52%) viennent ensuite. Les considérations environnementales intègrent ainsi pour la première fois le podium.
Les relations entre la Suisse et l’Union européenne (46%) glissent ainsi au quatrième rang. Seuls 39% des sondés s’inquiètent encore de l’immigration et 33% du système d’asile. Ces élections fédérales 2019 ne devraient pas changer radicalement la répartition des forces au sein du Parlement. Le système suisse étant proportionnel et non majoritaire, les gains et les pertes de sièges ne débouchent pas sur des bouleversements politiques. Le système des alliances restera en ce sens indispensable pour parvenir à des majorités. 

Lisez nos e-Papers