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La pièce de théâtre «Un autre ciel» du Marocain Mohamed Al Horr primée

La pièce théâtrale marocaine «Un autre ciel» de Mohamed Al Horr a reçu le prix de la meilleure mise en scène lors de la compétition officielle de la 21e édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC), qui s’est clôturée dimanche soir au Théâtre de l’opéra à la Cité de la culture de Tunis.

La pièce de théâtre «Un autre ciel»  du Marocain Mohamed Al Horr primée

Inspirée de la pièce «Yerma» de l’écrivain espagnol Federico Garcia Lorca, la pièce de la troupe «Akoun» pour la culture et les arts relate l’histoire d’une photographe qui, incapable d’avoir un enfant après son mariage, lutte contre toutes les forces qui l’empêchent de donner la vie. Pour que sa vie, à elle, prenne enfin un sens, elle ne peut attendre aucun réconfort de son mari, un architecte doué, mais insensible à sa souffrance. Très attachée à ses convictions morales, elle ne peut pas non plus le tromper malgré son attirance manifeste pour son ami d’enfance. Les fissures au sein de ce couple s’accentuent peu à peu : lui semblant se résigner s’enferme dans son travail et elle, bien au contraire, refuse de se soumettre à la fatalité et cherche par tous les moyens à conjurer le sort. En quête de réponses, son parcours est finalement une quête de la liberté en quittant sa maison malgré les médisances et les remontrances de son mari qui lui rappelle qu’une femme mariée ne doit pas franchir le seuil de sa demeure.
D’après son metteur en scène qui avait raflé, en 2017, deux Prix lors des 19es JTC et, en 2018, le Grand Prix du dixième Festival arabe de théâtre à Tunis, il s’agit d’une œuvre théâtrale interprétée par Jalila Tlemsci, Hachem Bastaoui, Said Hararssi et Hajar El Hamidi et qui s’inspire librement de la pièce «Yerma» de Lorca en tenant à ce qu’elle dépasse le caractère folklorique espagnol, pour aborder la réalité et surtout le côté humain des individus.
Le Prix de la meilleure œuvre de la compétition officielle de ces Journées théâtrales de Carthage a été attribué à la pièce théâtrale égyptienne «Le collier et le bracelet», mise en scène par Nasser Abdelmomen.
Le jury de la compétition, présidé par le Tunisien Raouf Ben Amor et composé également du Marocain Abdelouahed Ben Yasser, de l’Égyptien Jamel Yakout, de l’Irakien Salah Alkasab, du Tunisien Kamal Allaoui et de l’Ivoirien Koffi Kwahulé, a décerné le Prix de la meilleure interprétation féminine à la Tunisienne Nadia Boussetta pour son rôle dans «Cicatrice» de Ghazi Zaghbani.
Quant au Prix de la meilleure interprétation masculine, il a été attribué à l’Irakien Raed Mohsen pour son rôle dans «Les Espaces d’Ismail», mise en scène par Ibrahim Hanoun.
Les Prix du meilleur texte théâtral et de la meilleure scénographie sont revenus respectivement à l’œuvre palestinienne «Le chien de la dame» (Abou Kammouna) et à «La ville du henné», mise en scène par le Omanais Youssef Al-Balouchi.
Dans le cadre de la section parallèle, le Prix Ahmed Maaouia pour la meilleure structure de production est revenu au Tunisien Abdelhalim Messaoudi pour son œuvre «Rawha», parue en 2019 dans les éditions «Dar Meskliani».

Le Prix de la meilleure technique théâtrale, décerné par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a été remporté par Zein Abdelkfai pour la musique et les effets sonores de la pièce «Blood Moon» de Moez Mrabet et «Marché noir» de Ali Yahyaoui.
Concernant le Prix Néjiba Hamrouni pour la liberté d’expression, décerné par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), il a été attribué à «Zoom», texte et mise en scène du Tunisien Hedi Abbès. Quant au Prix de la diversité culturelle, décerné par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), il est revenu à la pièce «Marché noir», dramaturgie et mise en scène de Ali Ayahaoui.
Pour le Prix de la meilleure œuvre d’expression arabe, décerné par l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alecso), il a été remporté par «Messages de la Liberté» de Hafedh Khlifa (Tunisie).
Cette cérémonie de clôture a été l’occasion également pour rendre un vibrant hommage à l’artiste marocaine Touria Jabran parmi un grand nombre d’acteurs, de dramaturges, d’universitaires et de critiques qui se sont affirmés à travers leurs productions théâtrales et dans le paysage audiovisuel.
Parmi les hommes et femmes de théâtre honorés figurent aussi les écrivains tunisiens Mohamed Farhate et Madani Ezzedine, ainsi que l’acteur syrien de théâtre, de cinéma et de télévision Ghassan Massaoud, l’acteur libanais Roger Assaf, le réalisateur égyptien Samir Asfoury et l’universitaire et critique tunisien Mohamed Moumen. Pas moins de 110 spectacles sont programmés : 25 spectacles tunisiens, 18 représentations arabes, 6 spectacles africains et 17 originaires des quatre coins du globe.
L’événement a été marqué par la participation d’œuvres représentant, outre le Maroc et la Tunisie, Bahreïn, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie, l’Irak, le Liban, la Palestine, le Sénégal, le Sultanat de Oman et la Syrie. 

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