Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Theresa May tente de sauver son plan critiqué tous azimuts

La Première ministre britannique, Theresa May, se débattait mercredi pour sauver son plan de la «dernière chance», destiné à mettre en œuvre le Brexit, mais qui n’a convaincu ni sa majorité ni l’opposition, écornant encore un peu plus son autorité.

Theresa May tente de sauver son plan critiqué tous azimuts
La Première ministre, Theresa May, a pris la parole devant la Chambre des communes, à la veille des élections européennes que lanceront le Royaume-Uni et les Pays-Bas, premiers pays à voter. Ph AFP

La Première ministre britannique, Theresa May, a pris la parole devant la Chambre des communes, à la veille des élections européennes que lanceront le Royaume-Uni et les Pays-Bas, premiers pays à voter, et qui s’annoncent particulièrement douloureuses pour son Parti conservateur. Face aux députés, elle a présenté son plan comme le seul moyen de respecter la volonté des Britanniques, qui avaient voté à 52% pour la sortie de leur pays de l’Union européenne en juin 2016. En l’adoptant, «nous pouvons mettre fin à des mois – des années – de disputes et de divisions de plus en plus amères qui ont à la fois polarisé et paralysé notre politique», a-t-elle déclaré. «Rejetez-le, et tout ce que nous aurons devant nous, c’est la division et l’impasse». Des arguments loin de convaincre le chef des travaillistes, Jeremy Corbyn, pour qui ce plan n’est «à peine plus qu’une version reconditionnée» du Traité de retrait de l’UE que Theresa May avait conclu avec Bruxelles. Un accord dont le rejet à trois reprises par les députés a contraint l’exécutif à repousser au 31 octobre au plus tard le Brexit, et à organiser le scrutin européen en catastrophe.

Appuyant là où cela fait mal, M. Corbyn a dépeint un gouvernement «trop faible, trop divisé pour sortir ce pays du pétrin qu’il a lui-même créé». Theresa May avait dévoilé mardi ce plan et un projet de loi sera publié vendredi. Il prévoit une série de compromis, dont la possibilité de voter sur un second référendum et le maintien dans une union douanière temporaire avec l’UE, pour tenter de rallier la majorité des députés. Mais en lâchant du lest, Theresa May a hérissé les eurosceptiques de son parti. Signe du niveau d’opposition rencontré par la nouvelle offre de Theresa May, le ministre de l’Environnement Michael Gove a laissé entendre mercredi que le vote sur le projet de loi, censé intervenir début juin, pourrait être remis en cause : «Au cours des prochains jours, nous réfléchirons à la façon dont les gens envisagent la proposition». Selon un sondage YouGov publié mercredi par le Times, les Tories finiraient à une humiliante cinquième place (7%), 30 points derrière le Parti du Brexit de Nigel Farage, en tête. Dans le cas où les députés finiraient par approuver le projet de loi, Mme May entend les faire voter sur la tenue d’un second référendum sur le Brexit. Ce second référendum porterait sur l’accord de sortie négocié par Theresa May, mais la presse britannique soulignait que les députés pourraient inclure la possibilité d’un maintien dans l’UE. 

Lisez nos e-Papers