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Transport communal : Fin de parcours pour M’dina bus !

Réuni en session ordinaire, hier mardi, l’Établissement de coordination intercommunale, qui rassemble les 18 communes du Grand Casablanca, a approuvé, à l’unanimité, la non-reconduction du contrat de gestion déléguée de transport public dont est dépositaire M’dina bus.

Transport communal : Fin de parcours  pour M’dina bus !
Après 15 ans de gestion du transport urbain par M'dina bus, les 18 présidents de communes constituant l'ECI ont décidé, à l'unanimité, de ne pas reconduire son contrat.

Le contrat de gestion déléguée liant la ville de Casablanca et M’dina bus ne sera pas reconduit. Cette décision a été adoptée à l’unanimité, hier mardi, lors de la session ordinaire d’Al-Baïda, l’Établissement de coordination intercommunale (ECI) qui rassemble les 18 communes du Grand Casablanca. Selon Abdelaziz El Omari, maire de la ville, le gestionnaire délégué a été notifié, en octobre 2018, de la non-reconduction dudit contrat, couvrant une durée de 15 ans et qui arrive à échéance à la fin du mois d’octobre 2019. 
La même source a précisé, lors de la session ordinaire de l’ECI, que la loi, notamment l’article 5, permet la reconduction du contrat pour une durée de 7 ans, à condition que la décision en soit prise un an avant son arrivée à terme. Or, comme cité précédemment, le Conseil de la ville de la métropole en avait décidé autrement. Aussi, pour cette période transitoire, plusieurs options se présentent. La première est que M’dina bus garde la main sur la gestion, le temps de lancer un appel d’offres et de trouver un nouveau délégataire. Il se peut également que le transport par bus soit géré par une Société de développement local, ou encore le retour au système de Régie, comme dans le passé. «Le Conseil a donné plein pouvoir à la présidence pour gérer cette période transitoire, avec l’option que ce soit M’dina bus qui continue de gérer, que ce soit une déchéance, une résiliation à l’amiable ou encore la mise en Régie, conformément aux articles du contrat de gestion déléguée», a expliqué El Omari. 
La session ordinaire a également été marquée par l’adoption, à l’unanimité, du projet d’amendement du cahier des charges relatif à la gestion déléguée du transport par bus. «L’objectif de ce point à l’ordre du jour est d’ouvrir la voie aux différentes formules possibles, à savoir l’exploitation, la gestion et l’investissement, ou seulement l’exploitation, dans une durée adéquate du contrat», a souligné El Omari. De retour sur l’actuel contrat avec M’dina bus, il a fait savoir que la flotte du délégataire devait être composée, en 2018, de 1.207 bus, indiquant que le matériel roulant à ce jour dans la métropole ne dépasse pas 400 bus. «Ceci est un indicateur d’un grand manquement dans les engagements contractuels du délégataire», a-t-il commenté. Abondant dans la mise à l’index de M’dina bus, à propos du réseau cette fois-ci, le maire a fait savoir que sur les 146 lignes prévues dans le contrat de gestion déléguée, seul 53 sont opérationnelles. Enfin, sur le volet de l’investissement, le président du Conseil communal a évoqué un manquement chiffré à 1,2 milliard de DH. 
«Nous allons lancer un appel d’offres pour l’acquisition de 350 bus. Aussi, des tractations sont en cours pour lancer un autre appel d’offres, à travers la Société de développement local Casablanca Transport, afin de disposer, à l’horizon 2020, de 700 nouveaux bus», a-t-il conclu. 
À rappeler que les deux parties sont en conflit judiciaire, chacune ayant intenté un procès contre l’autre l’accusant de non-respect du cahier des charges. 

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