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Des engins de constructions grondent partout et des ouvriers s’activent sur les chantiers. Doha ne cesse de s’agrandir. À trois ans de la Coupe du monde, les travaux sont partout et à tous les étages au Qatar. Pour l’instant, ce grand rendez-vous footballistique planétaire signifie pour la population locale et les immigrés embouteillage, poussière et bruit. On construit des routes, des stations de métro, des centres commerciaux, des hôtels, des ponts, des échangeurs, des immeubles et bien évidemment des stades. Tout se construit en même temps et à la vitesse grand V, à tel point que les travaux ne s’arrêtent jamais. Des équipes de jour et de nuit se succèdent pour faire avancer les travaux.
Les habitants, malgré ces désagréments, sont enthousiastes à l’idée d’accueillir ce grand événement footballistique planétaire, mais surtout parce que l’événement va accélérer le développement de leurs villes ou quartiers. «Les autorités qataries ont entrepris de gigantesques travaux» pour accueillir dignement la Coupe du monde 2022. Des travaux, assure au «Matin» Rhali Amrani, chef du département de la culture sportive, Comité suprême pour la livraison et l’Héritage, qui s’inscrivent dans le cadre du «Qatar National Vision 2030. La Coupe du monde n’est en réalité qu’un prétexte pour accélérer le développement du pays, qui est déjà sur les rails», ajoute-t-il.
La création de la nouvelle ville de Lusail entre dans le cadre de cette vision 2030. Seulement, les travaux de la Coupe du monde ont accéléré sa construction. En plus de toutes les infrastructures nécessaires, un énorme stade d’une capacité de 80.000 places est en cours de construction dans cette ville, baptisé Lusail Stadium. Il abritera le match d’ouverture de la Coupe du monde, un match des demi-finales et la finale.
Mais une fois la Coupe du monde terminé, ce stade changera de vocation. Certes, il gardera la forme extérieure pour la mémoire collective qatarie, mais il ne sera pas dédié au football, mais à d’autres activités en relation avec les besoins de la population de cette nouvelle ville. Idem également le stade Ras Abu Aboud qui sera démonté à la fin de la compétition. En parallèle, la capacité des autres stades (Al Bayt Stadium situé dans la ville d’Al khor, Al Janoub Stadium dans la ville d’Al Wakrah, Al Rayyan Stadium, Al Thumama Stadium, Education City Stadium) sera réduite.
Livraison totale des stades en 2021
Ceux qui doutaient des capacités du Qatar à être prêt le jour J doivent se rassurer. Tous les stades seront livrés à temps. C’est en tout cas ce que nous a indiqué Ali Mahmoud, chef du département des Sports et de la culture, Comité suprême pour la livraison et l’Héritage. Déjà, le stade international Khalifa, qui a abrité, du 27 septembre au 6 octobre, les Mondiaux d’athlétisme est dans sa configuration finale.
D’autres stades vont être livrés au fur et à mesure. C’est le cas d’Al Janoub Stadium et Education City Stadium, qui seront livrés avant fin 2019. En revanche, Al Bayt Stadium sera achevé en 2020, suivront Al Rayyan Stadium et Al Thumama Stadium. Le dernier stade qui sera livré est Lusail Stadium en 2021, soit un an avant le coup d’envoi de la Coupe du monde.
Un métro qui relie le nord et le sud de Doha
Parmi les projets d’envergure attendus pour 2020, le métro de Doha, long de 113 km. Ce projet est destiné à décongestionner le trafic routier. Trente-sept stations seront construites. En parallèle, une ligne de tramway est en phase de construction, de quoi doper l’infrastructure routière dans l’Émirat qui s’attend à recevoir plus d’un million de supporters lors de la Coupe du monde. Mais le projet gigantesque attendu est la construction d’un énorme réservoir d’eau pour alimenter les visiteurs du pays.
