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La trêve vole en éclats

La trêve vole en éclats
La guerre au Yémen oppose depuis quatre ans les Houthis aux forces pro-gouvernementales. Ph. Unicef

Sept civils yéménites, dont un journaliste, ont été tués et 20 blessés dans un attentat à la bombe dans la localité de Mokha dans le sud-ouest du Yémen, a annoncé mardi un responsable des forces pro-gouvernementales. L'explosion d'un engin placé sur une moto, apparemment commandée à distance, s'est produite lundi soir sur un marché d'un quartier animé de Mokha qui abrite des camps militaires de la coalition sous commandement saoudien qui aide le pouvoir yéménite dans sa guerre contre les rebelles Houthis soutenus par l'Iran. Mokha a été reprise aux Houthis en juillet 2017 et sert de base de lancement aux opérations des forces pro-gouvernementales vers le nord, en particulier la ville portuaire de Hodeïda. Le bilan de sept morts dans l'attentat qui n'a pas été revendiqué a été confirmé de source médicale. Celui de 20 blessés a été cité par le ministre yéménite de l'Information, Mouammar Al-Iryani, sur l'agence gouvernementale Saba. Parmi les morts figure un vidéaste d'Abou Dhabi TV, Ziad Al-Sharabi, et, parmi les blessés, un autre journaliste de cette chaîne, Faisal Al-Zabhani, a précisé M. Iryani.
La guerre au Yémen oppose depuis quatre ans les Houthis, maîtres d'une partie du pays, dont la capitale Sanaa, à des forces pro-gouvernementales aidées par la coalition qui peinent à reprendre le dessus sur leurs adversaires. Le conflit a provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU. Ce dernier attentat est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a choisi un ex-officier danois, Michael Lollesgaard, pour remplacer, un mois seulement après son arrivée, le chef des observateurs onusiens au Yémen, l'ex-général néerlandais Patrick Cammaert. Dans son entretien avec «Asharq Al-Awsat», l'émissaire de l'ONU au Yémen, Martin Griffiths, a annoncé que la mise en œuvre de l'accord de trêve à Hodeïda et d'un autre accord sur un vaste échange de prisonniers avait été repoussée en raison de difficultés sur le terrain. Ce changement est dû au fait que «les échéances fixées pour l'application de ces accords étaient ambitieuses» alors que la situation était «complexe sur le terrain», a-t-il expliqué. 

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