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Vahid Halilhodzic relance le débat sur la qualité des joueurs locaux

Invité à s’exprimer sur les joueurs évoluant en Botola D1, après avoir ouvertement critiqué leur niveau après le match face à la Libye (1-1), Vahid Halilhodzic n’a pas fait dans la langue de bois. Le technicien franco-bosniaque a assuré que le joueur local manquait de «puissance, de rapidité dans l’exécution et de rigueur tactique, bien qu’il soit doué tactiquement». Pour étayer ses propos, Vahid a établi une comparaison entre le niveau d’Achraf Hakimi et celui des joueurs de la Botola D1, laissant comprendre que l’écart est carrément abyssal : «j’ai déjà convoqué une dizaine de joueurs locaux, c’est la preuve que je ne suis pas contre leur présence en sélection. J’ai déjà assisté à cinq matchs du championnat et j’en ai vu dix à l’écran. Ce que je peux dire, c’est que le joueur local manque de puissance, de rapidité et de rigueur tactique.»

Vahid Halilhodzic relance le débat sur la qualité des joueurs locaux

Cette comparaison, Vahid a pu la faire en se basant sur des données recueillies par les puces que portaient les joueurs : «Les joueurs portent des puces qui nous renseignent sur l’effort fourni et la puissance de chacun, c’est ce qui nous permet de constater cet écart entre des joueurs évoluant en Europe et ceux du Maroc. Le football moderne a beaucoup évolué, il suffit de voir des équipes comme Barcelone, Manchester City, Liverpool... ça sprinte beaucoup en attaque et le jeu de passes est complètement différent. Je ne dis pas que ces joueurs ne sont pas au niveau, car il y a beaucoup de talents dans le championnat marocain. Sauf qu’il va falloir travailler davantage et perfectionner les aspects que j’ai cités auparavant et cela prend du temps».

Trente joueurs seront testés face au Gabon
Dans sa quête de joueurs de qualité capables de défendre dignement les couleurs nationales, Vahid compte tester 30 joueurs ce soir contre le Gabon. «Mardi (Ndlr aujourd’hui) face au Gabon, je compte faire entrer plus de 30 joueurs. Je dois tester le maximum d’éléments, mais nous devons aussi chercher un bon résultat, car c’est ce qui garantit un bon état d’âme dans le groupe et qui nous permet d’avancer sereinement... On ne doit pas forcément attendre du beau jeu, des automatismes... car on est en reconstruction, ce qui compte, c’est le résultat».

Stérilité offensive
Concernant la stérilité offensive, Vahid a avoué connaître la solution à ce problème, sans toutefois la divulguer, de peur de fâcher certains. «J’ai déjà été attaquant et je sais ce qu’il faut faire pour marquer des buts. Je connais exactement la nature du problème de l’efficacité de la sélection marocaine, mais je ne voudrais pas étaler la chose pour ne pas fâcher des personnes, je préfère travailler en silence. Nous devons marquer davantage, c’est sûr, et nous nous activons pour régler ce problème, que ce soit au niveau des entraînements ou au niveau des choix des attaquants. Nous avons des attaquants comme En Nesyri, qui ont de la qualité, mais qui sont dans une phase de doute, on n’y peut rien. Il faut revoir beaucoup d’aspects avec eux, concernant le positionnement, la rapidité d’exécution, le soutien des autres lignes, la distance par rapport aux adversaires…»
Le sélectionneur a assuré que la refonte de la sélection allait prendre plus de temps que prévu et a même évoqué une reconstruction du football marocain dans sa globalité. «Je sais que le public marocain tout comme les médias sont passionnés de football. Je connais l’attente qui existe autour de la sélection et je sais que la frustration est énorme dès que l’on concède une défaite. J’en suis conscient, mais le public doit savoir que mon arrivée à elle seule ne peut pas provoquer un déclic qui amènerait des victoires à 5-0 dès le début. Nous avons un planning que nous devons respecter. J’ai déjà testé une quarantaine de joueurs et cette phase devrait encore durer. Ce n’est qu’après que l’on commencera à s’occuper du style et de l’identité de jeu de la sélection marocaine. Maintenant, ce qui compte, c’est de construire et décrocher des victoires», a-t-il expliqué. 

DNES à Tanger, Youssef Moutmaïne

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