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Mardi 19 Mars 2024
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Le VAR débarque en Botola dès la saison prochaine

Le président de la Fédération Royale marocaine de football, Fouzi Lakjâa, a profité de la rencontre avec le corps arbitral, représenté par la Commission d'arbitrage et la Direction nationale d'arbitrage, en présence des présidents et des entraîneurs des clubs, pour annoncer l'introduction dès la saison prochaine de l'arbitrage vidéo (VAR).

«Je vous informe que la saison 2019-2020 ne démarrera pas sans le VAR. Celles et ceux qui ne seront pas qualifiés pour utiliser cette nouvelle technique n’exerceront plus au Maroc», c’est en substance ce qu'a indiqué jeudi à Skhirate le président de la FRMF, Fouzi Lakjaa. S’exprimant en ouverture de la première rencontre qui a réuni, jeudi à Skhirate, le corps arbitral national et les représentants des différents clubs nationaux, le président de la FRMF a déclaré que le VAR n’était plus un choix, mais une obligation.
«Comme vous le savez, la FIFA s’est engagée dans la généralisation du VAR à tous les championnats de football au niveau mondial. C’est pour cela que le Maroc s’est aligné sur la décision de l’instance du football international. Donc, d’ici fin août, tout le monde doit être fin prêt pour le VAR. Pour atteindre cet objectif, je peux vous dire que nos stades sont déjà en phase de mise à niveau pour l’arbitrage vidéo. La fédération continue, par ailleurs, de former les arbitres pour qu’ils soient opérationnels pour le deadline prévu. Elle se chargera aussi d’accompagner les différents acteurs du football dans la transition vers cette nouvelle technologie», a confié le président de la FRMF. L’autre point soulevé par Lakjaâ lors de la rencontre de Skhirate concerne le délai de traitement des réclamations des clubs sur l’arbitrage au niveau des services concernés. Le patron du football national a admis que le service de communication de la FRMF devra être plus proactif. «La direction nationale et la commission d’arbitrage auront une semaine pour traiter les réclamations des clubs. Si aucune solution n’est trouvée à leur niveau, c’est la fédération qui prendra le relais avec un délai de traitement d’une semaine, soit au total 15 jours maximum pour régler une réclamation qui concerne l’arbitrage», dixit Lakjaâ. 


Questions à Yahia Hadqa, directeur national des arbitres

«La FRMF a déjà initié la mise à niveau des stades pour le VAR»

Quelles seront les prochaines étapes pour la mise en place du VAR avant le deadline fixé par le président de la Fédération ?
Yahia Hadqa : Dans un premier temps, on a tenu de nombreuses réunions avec les responsables du VAR auprès de la Fifa pour étudier sa faisabilité au Maroc. À partir de la semaine prochaine, nous allons recevoir les offres pour décider quel type de VAR nous allons utiliser au Maroc : sois un système centralisé avec un poste de commandement commun, comme c’était le cas durant la dernière Coupe du monde, soit un système d’arbitrage mobile avec des régies installées dans des véhicules équipés. La décision sur le choix du type de VAR qui sera utilisé dans la Botola sera prise au niveau de la direction. Après, nous allons enchaîner avec la formation des arbitres qui sera pilotée par la FIFA. Parallèlement à la formation des arbitres, nous allons essayer de prendre contact avec les entraîneurs, les joueurs et le public pour les préparer aux mécanismes du VAR, afin que cette nouvelle technologie soit opérationnelle la saison prochaine, comme l’a indiqué le président Lakjaa.

Les stades marocains sont-ils équipés pour la transition vers le VAR ?
La mise à niveau des stades a déjà été initiée par la FRMF. Les infrastructures sont en partie déjà là, car avec un minivan équipé pour le VAR, les équipes ont juste à se raccorder au signal de la télévision national et commencer à travailler, afin de l’utiliser pour l’arbitrage. C’est d’ailleurs ce qu'a fait La Liga espagnole dans un premier temps, avant de passer à un système centralisé. Ce qui importe maintenant est que la fédération est à un stade très avancé dans la mise en place de ce système pour qu’il soit opérationnel au début de la saison prochaine. 


Voici ce que pensent les entraîneurs marocains du VAR

Abderrahim Taleb, manager général de l’IR Tanger 
«Le VAR va contribuer à réduire les doutes de 70%»

«Comme vous savez, il y a beaucoup d’erreurs d’arbitrage dans le football. 
Avec l’introduction du VAR, comme on le voit dans les championnats internationaux, cela va réduire le sentiment de doute, d’injustice, ainsi que les accusations concernant l’arbitrage. 
Donc je considère que le VAR est dans l’intérêt du football national.»

Rachid Taoussi, entraîneur de l’Olympique de Khouribga
«La diminution des erreurs d’arbitrage va nous aider à nous concentrer sur notre travail»

«Même si le VAR a aussi ses défauts, comme on l’a vu durant la dernière Coupe du monde, c’est une technologie nécessaire pour le bien du football. 
Si de nombreux pays qui nous ont devancés au niveau du professionnalisme ont déjà adopté ce système, pourquoi ne le ferions-nous pas aussi ? 
Cet outil va nous aider à réduire le nombre d’erreurs dans les matchs et à nous concentrer sur notre travail d’entraîneur.»

Miguel Gamondi, entraîneur du Hassania d’Agadir
«Il y a beaucoup de choses à améliorer avant la mise en place du VAR»

«C’est toujours constructif de se réunir, discuter et donner des points de vue sur l’arbitrage. Mais il aurait fallu inviter les joueurs aussi, car ce sont les acteurs principaux dans le football.  
Après, pour le VAR, je doute qu’on soit en condition d’avoir le personnel compétent et les moyens pour le VAR. 
Je suis pour l’arbitrage vidéo, c’est un élément essentiel pour aider les arbitres à prendre la bonne décision sur le terrain. Après, quant à savoir comment se matérialisera le VAR sur le terrain, ça reste à voir. 
En tout cas, je pense qu’il y a beaucoup de choses à améliorer avant de passer au VAR.»


Patrice Carteron, entraîneur du Raja de Casablanca
«Je préfère être entraîneur plutôt qu’arbitre»

«J’ai tendance à penser que les arbitres marocains sont parmi les meilleurs du continent africain. 
J’ai constaté cela lors des matchs et j’en ai fait l’expérience lors des matches de la Ligue des champions ou de la Coupe de la CAF dirigés par des Marocains. Le métier d’arbitre est très difficile, ils doivent prendre des décisions rapidement.  
Avec le VAR, les gens se rendent compte, même devant leurs postes télé, de la difficulté de la tâche. 
Donc imaginez ce que c'est à vitesse réelle. C’est pour cela que je préfère être entraîneur plutôt qu’arbitre.»

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