Jeudi 14 février le corps arbitral représenté par la Commission centrale (CCA) et la Direction nationale d’arbitrage (DNA) se sont réunis avec les présidents et entraineurs des clubs de première et deuxième divisions. L’objectif : faire cesser les critiques de plus en plus grandissantes contre les hommes en noir. C’est une première dans les annales de football marocain qu’une telle réunion ait lieu. Même si on essaye à chaque fois de colmater les brèches au lieu de régler le problème comme il se doit. On préfère réunir tout le monde et échanger quelques sourires de circonstances, prendre des photos souvenirs et à la fin tout le monde repart d’où il est venu avec le sentiment que le problème est réglé. Mais le lendemain, tout le monde découvre, à commencer par ceux qui ont assisté à cette réunion, que le mal est toujours là. Et tout le monde recommence à hurler. L’image qui saute aux yeux quand on regarde un match de la Botola, c’est celle d’un arbitre rigide, peu souriant, froid et qui ne dialogue que rarement avec les joueurs, si ce n’est sur un ton autoritaire. Parfois, on a l’impression que l’arbitre veut faire le policier sur le rectangle vert. Par crainte d’être réprimandés par leurs supérieurs ou d’être mis à l’écart, les arbitres sifflent toutes les 30 secondes.
Tout cela ne se corrige pas par des réunions regroupant les acteurs du football, mais par la formation, tout en privilégiant l’approche psychologique dans les rapports avec les joueurs. Et pour avoir un bon arbitre, il faut commencer par recruter le bon profil, sans la moindre complaisance ou connivence. Même si on est en pleine fête de la Saint-Valentin, ce n’est pas avec les démonstrations de bons sentiments que l’on résout les problèmes d’arbitrage les plus profonds.
Le vrai problème est ailleurs
Abderrahmane Ichi
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14 Février 2019
À 18:15