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Washington pousse Boeing à modifier les 737 MAX

Les États-Unis vont contraindre Boeing à modifier ses appareils 737 MAX après deux accidents mortels en moins de six mois qui ont débouché sur l’immobilisation des flottes dans un nombre croissant de pays, dont le dernier en date est Singapour.

Washington pousse Boeing à modifier les 737 MAX
L’agence fédérale de l’aviation américain a demandé à Boeing d’effectuer des changements «au plus tard en avril» sur le 737 MAX.

Le régulateur de l’aviation civile de la cité-État, un hub majeur du transport aérien en Asie, a annoncé suspendre temporairement les opérations de «toutes les variantes des appareils Boeing 737 MAX» dans son espace aérien. Un 737 MAX 8 de la compagnie Ethiopian Airlines s’est écrasé dimanche au sud-est d’Addis Abeba peu après le décollage, tuant les 157 passagers et membres d’équipage. Selon un témoin, Tegegn Dechasa, l’arrière de «l’avion était déjà en feu lorsqu’il s’est écrasé au sol». C’est un autre exemplaire de ce modèle qui s’était abîmé en mer en Indonésie en octobre, entraînant la mort des 189 personnes à bord, là aussi quelques minutes après le décollage. L’agence fédérale de l’aviation (FAA), un des principaux régulateurs du transport aérien, a demandé à l’avionneur américain d’effectuer des changements «au plus tard en avril» sur des logiciels et sur le système de contrôle MCAS conçus pour éviter les décrochages. Boeing doit également actualiser le manuel destiné à la formation des pilotes. Les autorités américaines se distinguent de la Corée du Sud, de l’Indonésie, de la Mongolie, et surtout de la Chine, grosse cliente du 737 MAX 8, qui ont décidé d’immobiliser ces appareils. Du côté des compagnies aériennes, Ethiopian Airlines a immobilisé ses quatre autres Boeing 737 MAX 8, suivie de Cayman Airways (îles Caïmans), Comair (Afrique du Sud), Aeromexico (Mexique) et Gol (Brésil). Les pilotes de la compagnie argentine Aerolineas Argentinas ont annoncé, via leur syndicat, qu’ils refusaient de voler sur cet appareil jusqu’à recevoir «suffisamment d’informations et de garanties». Cette nouvelle tragédie est un défi majeur pour le constructeur américain et a inquiété les investisseurs. Le titre Boeing a perdu 5,36% à Wall Street lundi. Après l’accident, les deux boîtes noires, l’une contenant les données techniques du vol et l’autre l’enregistrement des discussions et des alarmes dans le cockpit, ont été retrouvées. Les victimes du crash étaient de 35 nationalités différentes, selon des éléments provisoires de la compagnie aérienne : notamment 32 Kényans, 18 Canadiens, 9 Éthiopiens, 8 Italiens, 8 Chinois, 8 Américains, 7 Français, 7 Britanniques, 6 Égyptiens, 5 Allemands et 4 Indiens. Les gouvernements français et britannique ont fait état de la mort de neuf de leurs ressortissants. 

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