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«We could be heroes» de Hind Bensari a remporté le grand prix

«We could be heroes» de Hind Bensari a remporté  le grand prix

Dans une ambiance moins festive que lors des éditions précédentes, le Festival national du film (FNF) a clôturé à Tanger sa 20e édition. Cette année, c’est le documentaire «We could be heroes» de Hind Bensari qui a remporté le grand prix. Il a également eu la distinction du meilleur montage (Sofie Steenberger). À travers «We Could Be Heroes», on suit le parcours étonnant de deux amis d’enfance en situation de handicap, Azzedine et Youssef, qui sont déterminés à participer aux Jeux paralympiques de Rio de 2016.
Dans une construction poétique et intimiste, Hind Bensari choisit de mettre en image l’injustice sociale, filmant la rage de vaincre plus que la victimisation. Deux autres longs métrages se sont distingués au cours de cette 20e édition. Le premier est «La Guérisseuse» de Mohamed Zinneddaine. Il a remporté les prix de la réalisation et du jury qui s’est dit marqué par «la force et la douceur» du film. «La Guérisseuse» a aussi eu les trophées du premier rôle masculin grâce à Mehdi El Aroubi et du premier rôle féminin octroyé à Fatima Atif. Cette grande comédienne a marqué le jury et le public par sa force, sa douceur et son grand professionnalisme. 

«Je suis dans une situation d’étrangeté. On m’a toujours dit que j’étais une grande comédienne et j’ai toujours répondu que je suis une comédienne à la recherche d’un grand rôle», a déclaré avec grande émotion Fatima Atif. L’actrice a «tout donné» pour bien incarner le personnage de Mbarka, la guérisseuse. Les faits de ce film se déroulent dans une ville minière. Abdou, un adolescent cherchant à apprendre à lire et à écrire, vit avec sa mère adoptive Mbarka, la guérisseuse du quartier, qui lui interdit de s’instruire. Chaayba, un pickpocket, la trentaine, est convaincu par Abdou de rendre visite à Mbarka pour soigner son eczéma. Dès lors, le sort liera ces trois personnages.

Pour sa part, le film «Jamal Afina» (Catharsys or the afina tales of the lost world) de Yassine Marco Marroccu a raflé les prix de la première œuvre pour son originalité, du scénario (Mehdi El Khaoydy et Aida Zeghari), de l’image (Luca Coassin) et de la musique originale (Richard Horowitz). L’histoire de ce long métrage se passe dans un monde stupéfiant. Sous la pression de la sécheresse mondiale, le «président» anime l’émission «Morning Dark Show», un programme radiophonique qui connaît une forte audience. Ses emportements virulents ressemblent à des sermons. Il invective, blâme et culpabilise, et annonce ce qui semble être la fin des temps pour des auditeurs désolés. Lorsqu’il choisit au hasard Jamal Afina pour partager son histoire sur les ondes, le monde entier se met à l’écoute de ce périple extraordinaire. Le jury de la compétition du long métrage a donné une mention spéciale aux comédiennes qui ont joué dans «Les saisons de la soif» en attribuant le prix du second rôle féminin à Latifa Azlif pour son «courage» dans le film «Les saisons de la soif». Le second meilleur rôle masculin a été octroyé à Rachid Mustapha qui a incarné un rôle complexe dans «Une urgence ordinaire». Le film «Nadira» a remporté le prix du son attribué à Samir Benabid. Il a également eu les prix de la critique et des ciné-clubs. Le trophée de la production a été attribué cette année à Lamia Chraïbi pour son «professionnalisme» dans les films «Une urgence ordinaire» et «Achoura». 

Palmarès des courts métrages

Le grand prix a été remporté par «Les enfants des sables» de El Ghali Graimiche. Le prix spécial du jury est pour «Yasmina» de Ali Esmili et Claire Cahen, alors que le prix du scénario va à Hamza Atifi pour le film «Candidats au suicide». Le court métrage «Le chant du cygne» de Yazid El Kadiri a eu les prix de la critique et des ciné-clubs.

Hommage

La cérémonie de clôture du FNF 2019 était aussi l’occasion de rendre hommage à un homme qui a collaboré avec plusieurs réalisateurs marocains et qui a beaucoup donné au cinéma national. Il s’agit de Allal Sahbi, chef monteur qui a collaboré avec plusieurs réalisateurs marocains tels que Souheil ben Barka, Hakim Noury, Moammed Aberrahman Tazi et Farida Benlyazid. En 2008, il prend sa retraite de France Télévision et entame une nouvelle carrière de consultant. Allal Sahbi se consacre actuellement à sa passion : la photographie.

DNES à Tanger, Nadia Ouiddar

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