Connexion
Illustrant l’hégémonie du football maghrébin et arabe sur le continent africain, la finale de la Ligue des champions 2019 mettra aux prises, vendredi en soirée au stade de Radès, les vainqueurs des deux dernières éditions. En effet, le Wydad de Casablanca, gagnant de la version 2017 aux dépens d’Al Ahly d’Égypte, et l’Espérance de Tunis, tombeur du même adversaire en finale de l’édition 2018, croiseront le fer en Tunisie pour s’assurer la suprématie continentale et une place en Coupe du monde des clubs de la FIFA. Ce sera donc la deuxième finale de la LDC opposant le WAC à l’EST en 8 ans, après celle de 2011, remportée au bout du suspense par les Tunisiens (0-0 en match aller à Casablanca, 1-0 en retour à Radès). Le Wydad se déplace donc pour rendre la claque aux Espérantistes, qui avaient imposé le nul sur la pelouse du complexe Moulay Abdallah vendredi dernier au terme d’un match à «l’arbitrage litigieux», comme l’ont stipulé les missives du Wydad envoyées à la Confédération africaine du football (CAF) et à la Fédération internationale du football (FIFA). La délégation du Wydad, qui s’est déplacée mercredi en vol spécial, chapeautée par le président Saïd Naciri, a donc décollé de l’aéroport Mohammed V de Casablanca vers minuit pour atterrir en Tunisie 2 h 30 plus tard.
Détermination et concentration dans les rangs du WAC
Les joueurs et le staff ont été longuement salués par leurs supporters avant d’embarquer, ce qui a permis au WAC d’effectuer son voyage dans la bonne humeur. «Nous sommes conscients que la rencontre sera difficile, mais nous ferons de notre mieux pour ramener le sacre de Tunisie», a déclaré le coach Faouzi Benzarti. De son côté, Salaheddine Assaïdi a assuré que le nul du match aller n’était pas totalement désavantageux : «Nous sommes vraiment concentrés au maximum et nous savons que le match est capital pour le club et pour l’ensemble du public marocain. C’est une rencontre que l’on doit gagner, pas jouer ! Nous avons tenté de tirer des enseignements du nul de Rabat et nous irons batailler en Tunisie pour être champions d’Afrique. Je promets au public que nous ne lâcherons rien vendredi». Abdellatif Nousseir, lui, n’arrive toujours pas à avaler la pilule de l’aller mais assure que le WAC oubliera quand même le résultat de Rabat : «Nous devions disputer ce match avec un score de 3-1 en aller et non 1-1. Toutefois, nous allons oublier cette rencontre pour nous concentrer totalement sur l’objectif de notre voyage en Tunisie : ramener la Coupe». À noter que le club a décidé d’emmener son propre chef cuisinier et sa nourriture du Maroc, pour éviter tout contretemps. L’effectif a profité d’une journée libre pour récupérer de la fatigue du voyage, jeudi, et devait effectuer une séance d’entraînement à 22 h au stade de Radès.
L’EST plus impacté par les absences
Privé de son capitaine Brahim Nakkach et de son défenseur Achraf Dari, le coach Faouzi Benzarti devrait logiquement faire appel à Yahya Jabrane en ligne médiane et à Mohamed Nahiri en défense. Ces absences pourraient impacter les prestations défensives du WAC vendredi, mais certainement pas autant que celles de l’EST, qui devra faire sans son capitaine Chamseddine Dhaouadi, son gardien titulaire Moez Benchrifiya et son milieu de terrain Ghaïlane Chaâlali.
La dernière ligne de l’Espérance devrait certainement éprouver de grandes difficultés et ce sera au trio offensif du Wydad de saisir l’occasion en faisant preuve d’efficacité. La finale de ce vendredi sera un duel entre Moen Chaâbani et son mentor Faouzi Benzarti, car les deux hommes supervisaient l’EST en 2017, respectivement en tant qu’adjoint et coach. Le technicien du WAC connaît donc parfaitement la formation adverse et son maître à joueur, le mieux placé pour permettre aux Rouges de réussir le hold-up à Radès. En cas de résultat positif vendredi, le Wydad égalerait le nombre de consécrations de l’Espérance mais aussi du Raja, à savoir 3 Ligues des champions.
