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30% des 750 milliards d’euros seront levés via des obligations vertes

Le plan de relance européen post-Covid de 750 milliards d’euros, sur lequel les États membres s’étaient entendus en juillet, sera financé à 30% par des obligations vertes, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

30% des 750 milliards d’euros seront levés via  des obligations vertes

«Nous sommes les leaders mondiaux de la finance verte et le plus grand émetteur d’obligations vertes dans le monde. Nous faisons œuvre de pionnier en élaborant une norme de l’Union européenne (UE) solide en matière d’obligations vertes», a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans son premier discours sur l’état de l’Union devant le Parlement européen. Cette dernière a fait savoir que le plan de relance européen post-Covid de 750 milliards d’euros, sur lequel les États membres s’étaient entendus en juillet, sera financé à 30% par des obligations vertes. Devant les eurodéputés, la première femme à la tête de l’exécutif européen, qui a fait du Green Deal un pilier de son mandat, a annoncé qu’elle entendait rehausser l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’UE pour 2030, actuellement fixé à -40% par rapport au niveau de 1990, à -55%.
Ce relèvement, qui aurait d’importantes conséquences pour les secteurs de l’énergie, des transports ou de l’agriculture, «est trop important pour certains et insuffisant pour d’autres», a reconnu Ursula von der Leyen. Mais «notre économie et notre industrie peuvent y faire face», a-t-elle assuré dans ce discours, un rituel de la vie bruxelloise. L’objectif s’inscrit dans le projet plus vaste de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone en 2050, c’est-à-dire capable de faire l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et leur absorption. «Nous créerons une agence de recherche et de développement biomédicaux avancés au niveau européen, comme cela existe aux États-Unis», a-t-elle affirmé. Et face à la féroce concurrence mondiale sur la recherche d’un vaccin, elle a averti que «le nationalisme vaccinal met des vies en danger».
«Nous devons veiller à ce que les citoyens européens et ceux du monde entier y aient accès (...) Aucun d’entre nous ne sera en sécurité tant que nous ne serons pas tous en sécurité», a-t-elle poursuivi. Sur le front du Brexit, alors que les relations s’enveniment avec Londres, la présidente de la Commission a averti : l’accord scellant le départ du Royaume-Uni de l’UE, signé en janvier, ne peut être modifié unilatéralement. «C’est une question de droit, de confiance et de bonne foi», a-t-elle affirmé, alors que le Parlement britannique vient d’approuver un projet de loi revenant en partie sur les engagements pris dans l’accord de retrait, et que les perspectives d’une sortie ordonnée du Royaume-Uni s’amenuisent. La fin de l’année marque la fin de la période de transition. 

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