Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

56 fermes en projet à Dakhla-Oued Eddahab

Bonne nouvelle pour les jeunes entrepreneurs spécialisés en aquaculture dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Le département de la Pêche maritime planche sur l’équipement et l’installation de 56 projets de fermes aquacoles dans cette zone. 25 projets seront dédiés à l’algoculture, alors que le reste (31 fermes) sera spécialisé dans la conchyliculture.

56 fermes en projet à Dakhla-Oued Eddahab
Les résultats préliminaires de 3 plans d’aménagement font dégager un potentiel de production de 380.000 tonnes.

Le département de la Pêche maritime poursuit le processus de développement de l’aquaculture dans le sud du Royaume. Il planche sur l’équipement et l’installation de 56 projets de fermes aquacoles au profit des jeunes entrepreneurs de la région de Dakhla-Oued-Eddahab. Il s’agit de 25 projets d’algoculture et 31 fermes de conchyliculture. Le lot des 25 projets bénéficiaires est situé au nord du village de pêche de Lassarga, alors que les 31 projets de conchyliculture sont situés dans la zone de Tinighir. Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la stratégie Halieutis. Celle-ci a identifié l’aquaculture comme levier de développement du secteur halieutique dans son axe de durabilité. Dans ce sens, les études des plans d’aménagements aquacoles réalisées par l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture au niveau des différentes ont permis de mettre en évidence le potentiel naturel du Maroc en termes d’aquaculture notamment la mytiliculture à laquelle 3000 ha ont été réservés. Par ailleurs, assure le département de la Pêche maritime, l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne qui appuie la politique de l’État en matière de pêche durable et de bonne gouvernance des océans a permis d’établir le programme d’appui sectoriel qui a pour objectif la création de la richesse et de l’emploi au niveau des zones côtières. Pour réussir ce challenge, le gouvernement compte intégrer l’aquaculture dans le tissu économique et social de ces différentes régions maritimes en tant qu’activité à part entière avec le développement de tous les maillons de la chaine de valeur halieutique. C’est dans ce cadre que les coopératives de pêcheurs artisans et les jeunes entrepreneurs bénéficient d’un appui financier et technique pour l’amorçage de leurs projets de fermes aquacoles au niveau des différentes régions du pays. Le secteur recèle un potentiel en or. Les résultats préliminaires de 3 plans d’aménagement font dégager un potentiel de production de 380.000 tonnes (t). Dans ce tableau, la pisciculture tient la corde avec 245.000 t, suivie de la conchyliculture (110.000 t) et de l’algoculture (24.000 t). Selon une étude de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), malgré les avancées enregistrées ces dernières années, des contraintes brident encore la croissance de cette filière. En fait, le pays ne dispose pas encore d’écloseries de poissons et le seul opérateur actif en pisciculture marine importe ses alevins. Autre contrainte, l’assurance. En effet, les fermes aquacoles sont exposées aux risques liés aux aléas climatiques. La filière nécessite donc, selon la DEPF, un soutien particulier en termes de couverture contre les risques, sachant que l’assurance au Maroc coûte jusqu’à 30% plus cher qu’à l’étranger. Seule la MAMDA propose une offre d’assurance dédiée à l’aquaculture qui couvre le cheptel aquacole, à travers un produit exclusif destiné aux éleveurs de poissons dans les bassins d’eau douce et marins ou aux propriétaires de fermes aquacoles. Selon la DEPF, l’assurance multirisque aquaculture couvre la mortalité du cheptel aquacole suite aux événements pathologiques, météorologies et autres dommages causés aux installations et équipements. Et le financement ? Selon l’étude, l’aquaculture fait appel à des investissements «importants» aussi bien pour les besoins d’exploitation que pour les structures d’élevage. D’où la nécessité de mettre en place des mesures incitatives pour encourager l’investissement dans le secteur. 

Lisez nos e-Papers