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Environ 700.000 déplacés dans le nord-ouest depuis décembre

Environ 700.000 déplacés dans le nord-ouest depuis décembre
Le conflit en Syrie a fait plus de 380.000 morts depuis 2011 et jeté sur la route de l’exil plus de la moitié de la population d’avant-guerre. t Ph. AFP

Près de 700.000 personnes ont été déplacées depuis décembre dans le nord-ouest de la Syrie, où le régime soutenu par l’aviation russe mène une offensive contre le dernier grand bastion jihadiste et rebelle, selon un nouveau bilan fourni lundi par l’ONU. Les violences dans les provinces voisines d’Idleb et d’Alep ont déplacé 689.000 personnes, a indiqué à l’AFP David Swanson, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). Au moins 29 civils ont été tués en 24 h dans le nord-ouest de la Syrie, où les forces du régime syrien, soutenues par Moscou, intensifient leur pilonnage du dernier bastion sous contrôle jihadiste et rebelle avec en ligne de mire la reconquête intégrale d’une autoroute clé. 
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au moins neuf civils, dont six enfants, ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans des raids russes sur le village D’Abine Semaan, dans l’ouest d’Alep. Les frappes syriennes et russes se sont concentrées, depuis dimanche, sur le secteur encore aux mains des jihadistes et rebelles jouxtant l’ultime tronçon de l’autoroute stratégique M5 que le régime cherche à reconquérir. Depuis décembre, le régime de Bachar Al-Assad a enchaîné les reconquêtes dans la région d’Idleb, notamment les villes clés de Maaret Al-Noomane et Saraqeb, toutes deux traversées par la M5. Dimanche, l’armée a affirmé dans un communiqué avoir reconquis ces derniers jours «des dizaines de villages et localités» dans le sud d’Idleb et l’ouest d’Alep, s’emparant au total de «600 km²». Un peu plus de la moitié de la province d’Idleb et des secteurs attenants des provinces voisines d’Alep, Hama et Lattaquié, sont toujours dominés par les jihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda), mais la part du territoire sous leur contrôle s’est largement réduite ces dernières semaines. Cette région de trois millions d’habitants abrite aussi d’autres groupuscules jihadistes et des groupes rebelles affaiblis. L’opération militaire lancée à la mi-décembre par le régime a tué plus de 350 civils selon l’OSDH, et provoqué l’exode de 586.000 civils, d’après l’ONU .

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