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83 milliards de DH d’importations à substituer par la production locale

Sur les 183 milliards de DH d’importations annuelles, le Maroc aspire à substituer près de 83 milliards par la production locale, au lieu des 34 milliards annoncés initialement. La révision à la hausse de cet objectif a été dictée, essentiellement, par les bons résultats affichés jusqu’ici par la Banque de projets, un des piliers de la stratégie de relance industrielle post-Covid-19.

83 milliards de DH d’importations  à substituer par la production locale

Le Maroc revoit à la hausse ses ambitions de substitution aux importations par la production locale. Il aspire désormais à substituer près de 83 milliards de DH d’importations, au lieu des 34 milliards annoncés initialement en septembre dernier par le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy. «Sur les 183 milliards de DH que nous importons par an, les 34 milliards, identifiés dans un premier temps, sont substituables immédiatement. Une fois que cet objectif sera atteint, nous avons l’intention de passer à 83 milliards de DH de production locale», a déclaré le ministre lors d’une Webconférence organisée le 14 décembre à l’initiative d’Attijariwafa bank. Pour la cible de substitution aux importations, 8 filières stratégiques concentrent 92% des 34 milliards déjà identifiés : textile (10,6 milliards), transports (5,1 milliards), industries mécaniques et métallurgiques 
(5 milliards), plasturgie (3,3 milliards), électrique-électronique (2,1 milliards), agroalimentaire (2 milliards), parachimie (2) milliards) et cuir (1,1 milliard).
La révision à la hausse de la production locale en substitution aux importations est due essentiellement aux bons résultats affichés jusqu’ici par la Banque de projets, un des piliers de la stratégie de relance industrielle post-Covid-19. Rappelons que dans le cadre de cette initiative lancée par le ministère de l’Industrie, 100 projets d’investissement ont été mis en ligne, avec un objectif d’atteindre 500 d’ici le 4e trimestre 2021pour couvrir les 34 milliards de DH ciblés dans un premier temps. Cette initiative a pour objectif d’encourager l’entrepreneuriat industriel et le made in Morocco afin de satisfaire les besoins du marché local dans le cadre du plan de relance industrielle 2021-2023.

Après le lancement, le 25 septembre dernier, de la banque de projets en ligne, le ministère a mis en place «la war-room», cellule chargée d’accompagner les porteurs de projets. Cette cellule a été contactée par 524 porteurs de projets dont elle a retenu 238, représentant un potentiel de substitution de 15,1 milliards DH sur les 34 milliards fixés comme premier objectif.
«Cela veut dire qu›avec les 100 premiers projets seulement, nous avons dépassé les objectifs de base, qui oscillent autour de 4 à 5 milliards DH prévus, pour atteindre 15,1 milliards de DH», s›est félicité le ministre. Pour Moulay Hafid Elalamy, ces résultats démontrent la mobilisation du secteur industriel marocain dans un contexte marqué par la crise sanitaire. «Les industriels marocains ont fait preuve de réactivité, d›engouement, d›agilité et d’efficacité pour promouvoir la place industrielle du Maroc et positionner le pays sur de nouveaux marchés, tout en valorisant la préférence nationale», a-t-il soutenu lors de cette rencontre organisée sur la «Banque de projets : levier d’accélération de l’investissement industriel et de redynamisation économique».
À noter qu’un deuxième lot de la banque de projets industriels est en cours de lancement avec une centaine de nouvelles opportunités. Ce nouveau lot intervient après l’expiration, le 13 décembre 2020, du délai pour le premier lot publié en septembre dernier sur le site du ministère.
Outre la mise en place d’un site web dédié à la banque de projets, le ministère multiplie les partenariats pour l’accompagnement des investisseurs. Il s’agit notamment de la CGEM, l’AMDIE, les Centre régionaux d’investissement (CRI), ainsi que la Fédération de l’Écosystème Startup du Maroc, en plus de Maroc PME et les Délégations du commerce et de l’industrie (DPCI) régionales.
Les volets financement et foncier sont également pris en compte, dont des subventions aux nouveaux investissements et une offre de bâtiments industriels clés en main. Le ministre reste confiant vu donc la qualité et la compétitivité des réalisations de l’industrie marocaine en période de confinement et durant la gestion de cette crise Covid-19. À titre indicatif, les respirateurs ont été produits localement pour 20.000 DH l’unité contre 100.000 à 250.000 DH à l’importation. Les visières sont fabriquées ici à moins de 20 DH l’unité, contre 30 DH pour celles importées.
À souligner que la stratégie de relance industrielle 2021-2023 ne vise pas la promotion du made in Morocco pour le marché local uniquement. Cette stratégie, déclinée en 5 axes et 3 chantiers prioritaires, devra permettre un impact brut sur la balance commerciale de 51 milliards de DH dans un premier temps : 34 milliards de DH par la substitution aux importations et 17 milliards via la concrétisation du potentiel additionnel à l’export.

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