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Le 8e Forum international du tourisme solidaire prône la sobriété et la durabilité

«Résilience climatique, développement durable et tourisme solidaire dans les oasis du monde : un tourisme sobre pour un développement durable» est le thème du huitième Forum international du tourisme solidaire qui a ouvert ses travaux hier au Palais des congrès d’Ouarzazate, avec la participation de quelque 400 représentants de plus de 30 pays.

Le 8e Forum international du tourisme solidaire prône la sobriété et la durabilité
Plusieurs panels et ateliers portant sur les politiques publiques en faveur de la préservation des oasis sont au programme du Forum.

La cérémonie d’ouverture de la huitième édition du Forum international du tourisme solidaire (FITS) a été marquée par les interventions de Khalid Safir, wali directeur général des collectivités locales, du gouverneur de la province d’Ouarzazate, Abderrazak El Mantouri, du président du Conseil régional du tourisme de Drâa-Tafilalet, Rahhou Belghazi, des présidents des Conseils provincial et communal d’Ouarzazate et du directeur de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA). Les intervenants ont tous plaidé pour la sauvegarde, la protection et le développement des oasis dans le monde et, surtout, au Maroc, mettant en relief l’importance des oasis dans l’essor de l’agriculture, de l’économie sociale et de l’amélioration des conditions de vie des populations. 
Ils ont aussi mis l’accent sur la promotion d’un tourisme respectueux de la nature, de l’écologie, de l’environnement et, notamment, des zones oasiennes qui sont sensibles aux effets de la désertification, des changements climatiques et de la détérioration des conditions sociales et de vie des habitants riverains. Les intervenants ont également rappelé l’intérêt soutenu qu’accorde le gouvernement marocain pour mettre en œuvre une stratégie visant la sauvegarde et le développement des zones oasiennes, à travers la construction de barrages et l’accroissement des investissements pour l’augmentation des revenus de la population, tout en accordant une grande importance au développement du tourisme durable et solidaire, à la réalisation de l’équilibre environnemental et à la préservation de la biodiversité biologique. 
Pour sa part, Jean Marie Collombon, coordinateur général du FITS, a regretté que la «planète va de plus en plus mal» avec la montée de l’extrémisme, du radicalisme et du racisme, soulignant que le tourisme est «en danger» avec la dégradation de l’écosystème et la prolifération des guerres. Il a assuré que les caravanes des oasis organisées dans une vingtaine de pays du monde ont pour principaux objectifs la découverte des oasiens, de leurs cultures et traditions et la sensibilisation aux dangers qui guettent ce genre de tourisme, réitérant son appel pour la sauvegarde des oasis à travers un tourisme durable, sobre et solidaire. 
La cérémonie inaugurale du Forum a aussi été marquée par la diffusion d’un film institutionnel sur le tourisme de niche dans les zones oasiennes du Maroc, et la présentation d’un Atlas de photos «parlantes» sur «Ouarzazate, terre des oasis et des Casbahs», élaboré par le Conseil provincial du tourisme.
Le Forum s’est poursuivi par des conférences introductives sur l’état des lieux des oasis du monde et du tourisme oasien, du tourisme mondial et des changements climatiques, de la variabilité climatique et résilience des écosystèmes oasiens, de la transformation des chaînes de valeur du tourisme dans les stratégies d’intégration du changement climatique, des écosystèmes oasiens à l’échelle mondiale, de la stratégie de développement intégré et durable des zones oasiennes au Maroc et d’autres pays du monde.
Le Forum, qui se poursuit jusqu’au 30 janvier, prévoit des panels et des ateliers portant, notamment, sur les politiques publiques en faveur de la préservation des oasis et de la mise en œuvre d’un tourisme responsable, les partenariats entre territoires pour le développement durable et la lutte contre le changement climatique, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel, la gestion des ressources hydriques en milieu oasien, les ressources énergétiques, la lutte contre la désertification, l’aménagement du territoire oasien et le renforcement des compétences et de l’emploi en zones oasiennes. 

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