À Tokyo, le gouvernement penche de plus en plus pour le report

À quatre mois de l’ouverture de la 28e édition des Jeux olympiques d’été à Tokyo, l’incertitude est plus forte que jamais. Le monde du sport se dirige vers l’arrêt total, au fur et à mesure de l’aggravation de la crise sanitaire mondiale, liée à la propagation du Coronavirus, durant les semaines écoulées. Dans la capitale nippone, le ton commence à changer, surtout du côté du gouvernement.
Alors qu’un report des JO pour l’année prochaine était considéré comme «hors de question» par les organisateurs, le premier ministre Shinzo Abe a été très évasif, lundi au moment d’aborder le sujet, parmi tant d’autres discutés lors de la vidéoconférence des leaders des pays du G7. Abe a répété à plusieurs reprises qu’il «espère organiser les JO et les Jeux paralympiques parfaitement, comme une preuve que la race humaine va battre le Coronavirus.»
Mais la situation est bien différente sur le terrain. Selon un sondage organisé le weekend dans le pays, deux tiers des répondants pensent que les Jeux olympiques devraient être reportés à l’année prochaine. Il faut dire que l’organisation des JO est une affaire personnelle pour le premier ministre Abe, qui était présent lors de la présentation du dossier de candidature en 2013 à Buenos Aires. Il avait également participé à la cérémonie de clôture à Rio de Janeiro en 2016, déguisé en «Super Mario», signe qu’il était personnellement impliqué.