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Abdelkhalek Belfquih ou le cœur blanc d’un artiste universel

Dans le souci de rester en contact avec l’univers des arts et, plus précisément, le public passionné des arts plastiques, la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger organise, du 21 mai au 20 juin, une exposition virtuelle sur son site www.e-taqafa.ma, avec l’artiste-peintre maroco-français Abdelkhalek Belfquih. Ce dernier, qui est venu au Maroc le 20 février pour préparer cette exposition, est resté confiné dans sa résidence-atelier, vivant avec ses compatriotes cette expérience humaine, exceptionnelle et historique.

Abdelkhalek Belfquih ou le cœur blanc d’un artiste universel

Intitulée «Cœur blanc», cette prestation est prévue dans sa première période, dans le cadre du confinement sanitaire pour la lutte contre la propagation du Covid-19, à travers une exposition virtuelle sur le site www.e-taqafa.ma, avant de passer ensuite, après la fin du confinement, à une exposition réelle dans l’Espace Rivages de la Fondation Hassan II. D’où le choix d’un artiste qui possède un grand talent plastique et une démarche bien spéciale qui se base sur une approche réunissant calligraphie, peinture et poésie qu’il nomme Callipainting.
Le souhait de Belfquif, à travers ce concept, est de transmettre un message de paix, tout en ayant la conviction du droit à l’expression libre, par le biais d’une démarche multiple et sincère. En outre, Abdelkhalek  Belfquih a acquis une grande expérience grâce à son intérêt pour le voyage depuis sa jeunesse où, dans son pays natal, il a effectué de multiples séjours dans toutes les villes et les douars du Royaume. «J’ai dirigé bénévolement des ateliers de recherches picturales, sous les tentes, escorté par les Forces Armées Royales (FAR), au profit des jeunes, d’Errachidia, Ouarzazate, Tata, Agadir, Guelmime, Tan-tan, Tarfaya, Smara, Laâyoune, Boujdour et Dakhla. Parfois même sous les tirs des mercenaires du Polisario», précise l’artiste dans son entretien avec Fatiha Amellouk, chargée du Pôle Art, culture et communication à la Fondation Hassan II.
Toutefois, les voyages de Belfquih ont pris plus tard une autre allure, dans de multiples pays du monde où il fait des grandes découvertes sur le plan artistique et humain. Sans jamais oublier ses premiers moments de joie qu’il a vécus dans son pays, comme le fait de découvrir que près de chez lui, à Sidi-Kacem, était né le premier artiste abstrait du monde arabe, Jilali Gharbaoui.
«À l’Institut Royal de Rabat, j’eus la chance d’apprendre les arts appliqués par le formateur à l’école chérifienne du Palais Royal, Naji.  Il faut aussi rappeler que ma formation d’animateur socioculturel et ma carrière pendant plus de vingt ans se sont faites sous la direction de l’un des artistes marocains pionniers, qui est Issa Ikken. Sans oublier Jean-Bertrand Sire qui m’a permis une ouverture vers de larges horizons, passant de la nature au produit matérialisé, allant vers la scénographie. Mais surtout l’exploration du sens entre la poésie du Hai Ku et la calligraphie. En France, j’ai découvert une dimension contemporaine de la calligraphie arabe chez l’artiste irakien Hassan Massoudy, ce qui a renforcé mon attachement à mes racines. Il y a également le critique et professeur d’Histoire de l’art, Estéban Castaner, qui m’a soutenu dans mes recherches universitaires autour de l’œuvre et du voyage d’Eugène Delacroix au Maroc», explique Abdelkhalek Belfquih, dont le cœur blanc est plein de beaucoup de belles choses. 

Biographie 

Natif de Sidi Kacem, Abdelkhalek Belfquih est titulaire d’un diplôme d’artiste médiateur culturel, d’une licence professionnelle en activités artistiques et culturelles et a également fait des Études de l’histoire de l’art à l’Université Via Domitia de Perpignan, en France. Tout jeune, il apprend à observer la nature, dans ses formes et ses couleurs. Puis il s’abreuve des techniques du théâtre, de la musique et de la peinture et il peint, monte sur scène et écrit des poèmes. Parallèlement à son parcours professionnel, l’artiste partage son savoir-faire avec les jeunes, et ce à l’Université de Perpignan, au Centre éducatif et professionnel du Roussillon, au Lycée Arago et dans les centres sociaux. Abdelkhalek Belfquih a, à son actif, de nombreuses expositions individuelles et collectives, en France, au Maroc et dans d’autres pays, entre autres performances. Beaucoup de ses œuvres figurent dans des collections privées très prestigieuses.

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