Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Accord de principe de tous les partenaires sociaux pour une baisse des salaires allant jusqu’à 45% sur les 5 années à venir

Accord de principe de tous les partenaires sociaux pour une baisse des salaires allant jusqu’à 45% sur les 5 années à venir

Pour absorber les effets de la crise, Royal air Maroc a lancé des consultations pour préparer son plan de relance. La compagnie aérienne a en effet entamé des échanges avec le gouvernement pour étudier les moyens les plus efficaces pour les accompagner afin de dépasser cette situation difficile et inédite. En parallèle, RAM continue d’engager le dialogue avec les partenaires sociaux pour préparer son plan de sortie de crise.
Ainsi, et selon des sources bien informées, une réunion a été tenue vendredi dernier avec le top management de la compagnie et les représentants de l’AMPL (Association marocaine des pilotes de ligne). Ces derniers ont annoncé leur disposition à consentir une baisse de 45% des salaires des pilotes, indépendamment de leur productivité pendant 5 ans, le temps que la compagnie traverse cette crise liée à la pandémie du Covid-19.
Ces efforts viennent en réponse à l’appel de la direction de la compagnie pour une action solidaire autour d’un plan de sauvetage urgent qui permettrait de protéger l’activité. Dans sa lettre, Hamid Addou, PDG de RAM, a rappelé l’ampleur de la crise qui touche le secteur dans sa globalité. En effet, sur le plan mondial, l’IATA (Association internationale du transport aérien) prévoit une contraction de la demande de 55% en 2020, des pertes évaluées au niveau mondial à 314 milliards de dollars, dont 6 milliards de dollars en Afrique, 25 millions d’emplois sont menacés à travers le monde.«Pour notre compagnie, la fermeture a concerné très rapidement l’ensemble du réseau, l’impact sur le trafic a été violent avec une baisse respective de 60% en mars et 100% en avril, par rapport à l’année dernière, après une forte croissance à deux chiffres, entre novembre et février. Les pertes en chiffre d’affaires s’élèvent à 50 millions de dirhams par jour», révèle M. Addou.
Dessinant brièvement les préalables pour une relance de l’activité, M. Addou a indiqué que la reprise se fera dans la durée, «sur une période minimale de 36 mois, avant de retrouver un réseau comparable à 2019» et en parfaite coordination avec l’IATA et les cabinets de conseil mondiaux. Il a ainsi appelé à une mobilisation générale car «la route sera longue et pleine de turbulences, notamment en termes de contraction de la demande mondiale et des financements».
Il a par ailleurs cité quelques axes sur lesquels il faut se focaliser les prochains jours et mois. «Nous devons changer notre manière de travailler et revoir nos coûts et nos charges fixes de manière forte et pérenne, afin d’être plus compétitifs et plus agiles», a précisé le PDG de la compagnie tout en indiquant que les discussions avec l’État avancent bien et que de nombreux scénarios sont actuellement à l’étude, mettant en avant l’intérêt des employés et de l’entreprise. Une fois validé par l’ensemble des parties prenantes, ce plan sera déployé. «Nous devons mettre toute démagogie de côté, garder la tête froide et avoir l’humilité nécessaire pour finaliser ensemble le plan de sortie de crise. Chacun son rôle, son expertise, et sa mission», conclu M. Addou. 

Lisez nos e-Papers