Adel Taarabt, le bad boy s’est assagi

Il fallait bien que jeunesse se passe. Et ce n’est pas Adel Taarabt qui dirait le contraire. Pétri de talent et considéré comme le nouveau Zidane, Taarabt n’a jamais réussi à exprimer son talent sur la durée. La faute à un caractère bien trempé. Avec le recul, le joueur esquisse un début de mea culpa. «Je n’ai fait de mal à personne, je suis le seul à être touché par le passé», a reconnu le joueur dans une interview diffusée sur Instagram. À part une saison hors normes réalisée avec les Queens Park Rangers en 2010-2011, couronnée par le titre du meilleur joueur de la Championship, et une demi-saison plus qu’honorable avec le Milan AC, la carrière du joueur ne ressemble presque à rien, à part les frasques et les sautes d’humeur, à l’instar de son évasion du lieu de résidence de l’équipe nationale qui préparait un match contre l’Algérie comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012 ou encore de l’interview où il incendiait son club le Benfica Lisbonne. Cette dernière erreur lui a valu une mise à l’écart du club lisboète pendant deux années. C’est Bruno Lage, l’entraîneur actuel du Benfica qui l’a sorti de l’oubli. Et depuis, Adel enchante à nouveau les terrains de football. Repositionné en milieu relayeur, le Lion de l’Atlas est redevenu performant. Le joueur lui-même s’étonne de ses performances : «Je ne croyais pas que mon corps répondrait aux efforts exigés. Je ne sens pas que j’ai 30 ans. Le changement de mon style de jeu, le rôle qui m’est attribué dans le champ de jeu et surtout ma capacité à courir entre 12 et 13 km par match, je suis très surpris par mes performances», a reconnu l’ancien Lensois. Sous contrat avec le Benfica jusqu’en 2022, Adel s’est enfin assagi et peut désormais se concentrer sur son club et sur les Lions de l’Atlas.