Alors que la Botola est suspendue depuis le mois de mars en raison de la pandémie du coronavirus, Ahmed Ghaïbi a évoqué, mercredi lors du Forum de l’Alliance marocaine des journalistes sportifs, cinq scenarii pour terminer la saison. Sur les cinq pistes évoquées, une seule gagne les faveurs de l’ancien membre fédéral, à savoir terminer la saison à partir septembre et redémarrer la suivante en même temps que les pays africains. Autrement dit, alignéer le calendrier de la Botola sur celui de l’Afrique.
Cette hypothèse, assure Ghaïbi, est celle qui offre le plus de sécurité aux acteurs de football. Une reprise cet été, annonce Ghaïbi, en l’absence d’un manuel de procédure sanitaire stricte à respecter par tout le monde, ne mettra à l’aise ni les joueurs, ni les arbitres, ni les journalistes ni tous les autres acteurs du football. L’ancien président de la commission centrale de programmation et d’arbitrage voit d’un mauvais œil la déclaration d’une année blanche, parce que, assure-t-il, elle saperait les efforts des clubs qui ont fait des efforts tout au long de la saison pour remporter le titre, se qualifier en Coupes africaines ou arabes, accéder en Botola
D1 pour les clubs de D2 et en Botola D2 pour les amateurs.
Restructuration en profondeur du football marocain
Toujours fidèle à son franc-parler, Ghaïbi assure qu’il «faut profiter de cette crise pour repenser le modèle du football marocain. À un moment, il faut arrêter de se voiler la face. Les budgets des clubs n’ont pratiquement pas évolué, alors que les dépenses ont explosé. Il faut prendre de nouvelle mesures pour reconstruire un nouveau modèle économique pour les clubs et pour le football en général. La crise financière des clubs ne date pas du coronavirus. Elle existe depuis des années, voire des décennies. Il faut regarder le nombre de différends soumis à la chambre des litiges, la FIFA ou le TAS. Le coronavirus a tout simplement mis à nu ces clubs», a-t-il indiqué.
Ghaïbi assure qu’il faut s’interroger sur la meilleure façon de changer de fonctionnement et de modèle. Il faut comprendre que les clubs doivent repenser leur modèle économique basé actuellement sur les subventions des pouvoirs publics pour s’assurer de pouvoir dégager de la rentabilité. L’ancien président de l’Olympic de Safi a également a appelé à restructurer la Fédération, la Ligue professionnelle, une vraie coquille vide, la Ligue amateur, afin d’en faire des entités de proposition et non pas des caisses de résonance.