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Airbus plombé par les amendes malgré la réussite commerciale

Malgré sa réussite commerciale, Airbus, qui va reprendre la participation de Bombardier dans le programme A220, a essuyé une perte nette en 2019 liée à des amendes dans une affaire de corruption et une nouvelle charge pour l’avion de transport militaire A400M.

Airbus plombé par les amendes malgré la réussite commerciale

Face à son concurrent américain Boeing englué dans la crise du 737 MAX, Airbus a repris en 2019 la couronne de premier avionneur civil mondial avec un carnet de commandes de 7.725 appareils à fin janvier. Ses ventes se sont établies à 70,5 milliards d’euros, en hausse de 11%. Pourtant, l’avionneur a annoncé jeudi une perte nette de 1,36 milliard d’euros pour 2019, plombé par 5,6 milliards d’euros de charges exceptionnelles. Ces résultats «reflètent les accords finaux conclus avec les autorités pour clore les enquêtes de complaisance (conformité, Ndlr), ainsi qu’une charge liée à la révision de nos prévisions de contrats d’export pour l’A400M», affirme le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury.
L’avionneur évoque également une nouvelle charge de 1,2 milliard sur le programme d’avion de transport militaire A400M. Airbus mentionne aussi 221 millions d’euros induits par la suspension par l’Allemagne des licences d’exportation de matériels militaires vers Riyad et encore 202 millions au titre de l’arrêt du programme A380 dont le dernier des 251 exemplaires doit être livré l’an prochain. En excluant ces éléments exceptionnels, l’avionneur européen enregistre un bénéfice opérationnel ajusté de 6,9 milliards d’euros. Les prises de commandes se sont élevées à 81,2 milliards d’euros, portant la valeur du carnet de commandes à 471 milliards, grâce en particulier au programme A320neo. L’avionneur, qui a atteint le seuil de rentabilité pour son gros-porteur A350, a enregistré 768 commandes en 2019, porté par le succès de son A321neo, et notamment de sa version à très long rayon d’action lancée en juin, l’A321 XLR.
Pour 2020, Airbus table sur une croissance de l’économie et du trafic aérien «conforme aux prévisions indépendantes» et «sur l’absence de perturbation majeure, y compris résultant du coronavirus». Dans le cadre de la montée en cadence de la production d’A220, qui nécessite des investissements notamment pour une nouvelle chaîne d’assemblage final à Mobile (États-Unis), Airbus et Bombardier ont annoncé jeudi la reprise de la participation du constructeur canadien, plombé par les dettes, dans le programme. Bombardier recevra d’Airbus 591 millions de dollars américains dans cette transaction qui prend «effet immédiatement». Airbus détiendra 75% de la société en commandite Airbus Canada (SCAC), qui gère le programme A220. 

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