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Une assemblée générale pour sortir de la crise

Une assemblée générale pour sortir de la crise

L’Association internationale du transport aérien (Iata) tiendra, mardi prochain, par visioconférence sa 76e Assemblée générale, à l’ombre d’une pandémie qui a plongé le secteur dans une crise historique depuis mars. Le Covid-19 et les restrictions de circulation mises en place ont cloué au sol la quasi-totalité de la flotte mondiale au printemps. Pour tout 2020, l’Iata évalue la baisse du trafic à 66%. L’organisation considère que le trafic aérien mondial ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant 2024, une estimation basée sur l’arrivée d’un vaccin à l’été 2021. Elle évalue pour 2020 le chiffre d’affaires du secteur à 419 milliards de dollars, en baisse de moitié par rapport à 2019. Des dizaines de milliers d’emplois ont déjà été supprimés par les compagnies et selon un sondage réalisé par l’Iata en octobre, 59% des entreprises interrogées envisagent de nouvelles coupes dans les douze mois à venir. «Pour atteindre le niveau de productivité des dernières années, il faudrait réduire le nombre d’emplois de 40%», estime l’Iata.
La plupart des gouvernements se sont mobilisés au printemps pour venir en aide au secteur, mais face à la deuxième vague de l’épidémie qui épuise à nouveau leur trésorerie, les compagnies réclament d’autres aides. Selon l’Iata, le secteur a déjà obtenu 160 milliards de dollars d’aides sous diverses formes. Si le transport de voyageurs a été stoppé net par l’épidémie, celui des marchandises est resté dynamique, notamment avec l’acheminement de masques et de matériel médical. Selon l’Iata, cette activité représente habituellement 15% des revenus des compagnies. Depuis la crise, en raison de la baisse du nombre d’avions et donc de volumes disponibles dans les soutes, les tarifs ont augmenté et le fret représente désormais entre 20 et 25% du chiffre d’affaires. Malgré leur fragilité, les compagnies, déjà sous la pression des ONG environnementales avant la crise, vont devoir tenir leurs engagements de réduction de leurs émissions de CO2 de moitié en 2050 par rapport à 2005. 

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