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Des ateliers d’information sur la Réserve de biosphère du cèdre de l’Atlas

Des ateliers d’information sur la Réserve  de biosphère du cèdre de l’Atlas
La Réserve concentre près de 75% de la population mondiale du cèdre de l’Atlas et s’étale sur le territoire de trois régions : Fès-Meknès, Béni Mellal-Khénifra et Drâa-Tafilalet.

Dans le cadre des ateliers de communication autour de la Réserve de biosphère du cèdre de l’Atlas (RBCA), la Direction régionale des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification du Moyen Atlas a organisé, cette semaine, trois ateliers, respectivement dans les provinces de Khénifra (mardi), d’Ifrane (mercredi) et de Midelt. 
Ces ateliers visaient à communiquer à propos de la RBCA et à sensibiliser à l’intégration de sa vision et de ses objectifs dans les programmes et les stratégies de chaque département.
À rappeler que le cèdre de l’Atlas (Cedrus Atlantica) a été ajouté par l’UNESCO au Réseau mondial des réserves de biosphère, et ce, lors de la réunion du Conseil international de coordination du Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère (MAB, Man and the Biosphere) qui s’est tenue à Lima (Pérou) les 18 et 19 mars 2016.
Riche en écosystèmes, la RBCA abrite le majestueux cèdre de l’Atlas et concentre près de 75% de la population mondiale de cette espèce et s’étale sur le territoire de trois régions : Fès-Meknès, Béni Mellal-Khénifra et Drâa-Tafilalet. Elle couvre sept provinces, à savoir Ifrane, Khenifra, Midelt, El Hajeb, Séfrou, Boulmane et Béni Mellal, avec un total de 74 collectivités territoriales.
Le but du statut de la RBCA est la conciliation des fonctions environnementales, l’intégrité écologique et les services socio-économiques de la cédraie, ainsi que la capitalisation sur les projets de développement et de valorisation des territoires des parcs nationaux d’Ifrane, du Haut Atlas oriental et de Khénifra.

Les trois fonctions fixées pour la RBCA sont la conservation de la valeur universelle de l’écosystème cédraie, des valeurs biologiques et écologiques du réseau des aires protégées, des valeurs culturelles et des ressources en eau et les zones humides d’importance mondiale ; la fonction de développement notamment de l’élevage, l’agriculture et l’artisanat, et la fonction d’appui logistique. Cette dernière offre des outils pour aider les populations à apprécier les valeurs de leur RBCA de façon à les inciter à se poser en défenseurs de sa conservation et de son utilisation rationnelle. Et ce, à travers l’éducation et la sensibilisation à l’environnement, la communication sur les valeurs de l’écosystème cédraie, la participation sociale, la recherche scientifique, le partage et l’échange d’expériences et, enfin, les schémas organisationnels et de gouvernance des réserves de biosphère.
Aussi, il y a lieu de souligner que les enjeux prioritaires de la RBCA, pour la première décennie concernent la gestion des ressources en eau pour la conservation et l’utilisation durable de l’écosystème cédraie, la connaissance et le maintien des services écosystémiques et des valeurs culturelles de la RBCA, la résilience de l’écosystème cédraie et des populations face aux changements globaux, la mise en cohérence des stratégies sectorielles et locales avec les objectifs de la RBCA, l’appropriation par les acteurs étatiques et non étatiques et la valorisation économique de la RBCA au bénéfice des populations locales.
Selon l’UNESCO, les réserves de biosphère sont des zones comprenant des écosystèmes terrestres, marins et côtiers et chaque réserve favorise des solutions conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. Ce sont des sites de soutien pour la science au service de la durabilité, des lieux particuliers où sont testées des approches interdisciplinaires afin de comprendre et de gérer les changements et les interactions entre systèmes sociaux et écologiques, y compris la prévention des conflits et la gestion de la biodiversité. 

Mohammed Drihem

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