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«Aujourd’hui, le football africain ne peut pas rester loin de ce qui se passe dans les autres confédérations»

«Aujourd’hui, le football africain ne peut pas rester loin  de ce qui se passe dans les autres confédérations»

Le Matin : Les six mois de coordination entre la FIFA et la CAF sont arrivés à leur terme avec une série de recommandations. Comment avez-vous accueilli ces propositions ?
Mouâd Hajji : Tout le monde sait que la qualité des infrastructures en Afrique, notamment les infrastructures de football, n’est pas au niveau souhaité par la CAF. Il y a eu donc un projet lancé il y a deux ans pour y remédier, chapeauté par le président de la FRMF, Faouzi Lakjaâ. Aujourd’hui, on est heureux de voir que ce projet va atteindre la phase de mise en œuvre. Deuxièmement, l’arbitrage africain connaît des problèmes et tout le monde reconnaît qu’il y a beaucoup de travail à effectuer sur ce volet. Troisièmement, la FIFA a proposé plusieurs changements au niveau des formats des compétitions, en présence des présidents des Fédérations africaines et des membres du Comité exécutif de la CAF, qui devraient étudier la question en vue d’adopter ces propositions ou pas. Cela peut engendrer quelques critiques, mais je me rappelle que c’était le cas aussi après le passage du nombre d’équipes participant à la CAN de 16 à 24, et tout le monde avait ensuite salué cette décision. Il faut étudier ces propositions avec objectivité, puis trancher.

Sur le volet des infrastructures, le Maroc a connu des évolutions considérables. Donc nul besoin d’attendre des subventions pour la construction de stades ou d’autres centres. Qu’est-ce que le Maroc a donc à gagner de cette initiative de la FIFA ?
Le Maroc, de par sa nature, est solidaire avec l’Afrique et dans un esprit de coopération Sud-Sud, au niveau politique, sportif… Dans cette optique, le Maroc, qui est précurseur dans le domaine des infrastructures sportives, s’oriente aujourd’hui vers ses frères africains pour les aider. Le Comité exécutif de la CAF avait donné mandat au président de la FRMF, Faouzi Lakjaâ, pour affiner ce projet et aujourd’hui il est venu nous présenter, avec l’appui de la FIFA, un état avancé de ce projet qui devrait bientôt voir le jour. Aujourd’hui, le football africain ne peut pas rester loin de ce qui se passe dans les autres confédérations. Ce volet est très important, à l’instar de l’arbitrage et des compétitions.

Le président de la FIFA a apporté deux propositions phares concernant les compétitions : la CAN à 4 ans et la nouvelle Superligue. Pensez-vous que les pays africains seront favorables à ces propositions ?
Ces propositions seront analysées et discutées, si l’idée est adoptée, elle sera exécutée, si des remarques sont formulées, elles seront prises en compte pour modifier ces propositions. Ce que je peux vous assurer aujourd’hui, c’est qu’on ne peut pas rester dans le statu quo. On a l’obligation de réfléchir pour demain. Ça peut être des réflexions qui mènent à certaines résolutions importantes. Il ne faut s’interdire aucune piste de réflexion, car le souci majeur de tous les acteurs de la FIFA et de la CAF est de développer le football africain dans ses aspects sportif et financier. 

Entretien réalisé par Y.M.

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