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Une baisse spectaculaire des flux mondiaux attendue en 2020-2021

Une baisse spectaculaire des flux mondiaux attendue en 2020-2021
La baisse des IDE pourrait être de 30 à 40% au cours de la période 2020-2021, notent les économistes de la Cnuced.

Avis de tempête sur les des flux mondiaux des investissements directs étrangers (IDE). Les warnings déjà émis par certaines institutions internationales sont confirmés par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). «L’épidémie et la propagation du Covid-19 entraîneront une baisse spectaculaire des flux mondiaux des IDE», indique cette agence onusienne dans une note qu’elle vient de publier. Elle précise que ce repli touchera toutes les régions du monde, dont les pays en développement, catégorie où est classé le Maroc.
Les estimations actualisées de l’impact économique et les révisions des bénéfices des plus grandes entreprises multinationales (GEM) suggèrent désormais que la pression à la baisse sur les IDE pourrait être de 30% à 40% au cours de la période 2020-2021, notent les économistes de la Cnuced. Elles expliquent que les prévisions de bénéfices des multinationales dans le Top 100 de la CNUCED, un indicateur des tendances de l’IDE, confirment la détérioration rapide des perspectives. En effet, relève la Cnuced, 61% des GEM ont publié, depuis la 1re semaine de mars, de nouvelles déclarations qui montrent que Covid-19 n’est plus seulement un problème de chaîne de valeur mondiale.
En moyenne, les 5.000 premières GEM, qui représentent une part importante de l’IDE mondial, ont révisé à la baisse les estimations de bénéfices de 30% pour 2020 et la tendance se poursuivrait. 
Les secteurs les plus touchés sont l’énergie et les matériaux de base (-208% pour l’énergie, avec le choc supplémentaire provoqué par la baisse des prix du pétrole), les compagnies aériennes (-116%) et l’industrie automobile (-47%). Cette dernière industrie a été la première à anticiper le choc de la chaîne d’approvisionnement, relève la Cnuced, notant que les industries qui s’attendent désormais à une baisse de la demande mondiale rattrapent rapidement leur retard. 

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