De bonnes performances 2019 pour Marsa Maroc 

Le spécialiste national de l’exploitation portuaire, Marsa Maroc, a réalisé de bonnes performances en 2019. L’entreprise publique a ainsi engrangé 2,90 milliards de DH de chiffre d’affaires, en amélioration de 6% sur un an. Au terme de l’exercice écoulé, l’ex-Sodep a traité un trafic global de 37,9 millions de tonnes, en hausse de 4%. Dans ce tableau, le trafic de vrac et divers est monté de 3% à 27,9 millions de tonnes. Cette progression est portée essentiellement par le traitement exceptionnel du charbon destiné à la nouvelle centrale électrique de Safi. Le trafic conteneurisé, quant à lui, atteint 982.000 EVP (équivalent vingt pieds), soit une appréciation de 6% sur un an.
En 2019, Marsa Maroc aura investi 541 millions de dirhams. Ce montant est allé en grande partie au financement de l’apport en capital dans la filiale Tanger Alliance, en plus de l’acquisition de divers équipements d’exploitation au port de Casablanca. À fin 2019, l’endettement net du groupe s’élève à -217 millions de dirhams. Il est composé de 928 millions de dettes de financement et 1,14 milliard de disponibilités, souligne l’entreprise dans un communiqué.
Rappelons que la société devra mettre sur les rails au second semestre de cette année son nouveau terminal à conteneurs 3 du Port Tanger Med II. L’exploitation de cette plateforme sera assurée par une joint-venture dénommée Tanger Alliance détenue à 50% par Marsa Maroc, à 40% par Eurogate International GmH et Contship Italia et à 10% par l’armateur allemand Hapag-Lloyd AG. Ce dernier sera le principal client de ce terminal. Tanger Alliance est donc concessionnaire pour la conception, le financement, la réalisation, l’exploitation et l’entretien de ce terminal dont la capacité nominale est de 1,5 million d’EVP. Dans son plan stratégique, le groupe prévoit d’étudier les différentes opportunités d’expansion à l’international notamment en Afrique. 
D’ailleurs, il avait soumissionné, en 2019, à un appel d’offres du Cameroun pour l’exploitation d’un terminal polyvalent dans ce pays. Un processus qui n’aura pas abouti, le pays ayant sélectionné un autre opérateur. Sur le marché local, la société poursuit la prospection des différentes opportunités offertes sur les futures infrastructures portuaires, notamment les projets de ports Kénitra Atlantique et Dakhla Atlantique. «C’est encore tôt de se prononcer sur ces projets. En tout cas, Marsa Maroc étudie sérieusement les différentes opportunités qui se présentent à travers les réalisations programmées dans la stratégie portuaire nationale», confiait au «Matin-Éco», Mohamed Abdeljalil, président du directoire de Marsa Maroc, en marge de la présentation des résultats annuels du groupe en mars 2019.